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 Le Parchemin Oublié des Larmes

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Meï
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Meï


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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyDim 25 Juin - 19:22

Il lui avait raconté toute sa vie. Et au fur et à mesure qu'il lui disait ce qu'il n'avait jamais dit à personne, il y découvrait de nouveaux gouffres d'ombre.
Tous ses doutes, par rapport à sa « mission », par rapport à la réalité de son dévouement. Toutes les questions qu'il n'avait jamais eu le temps de se poser, la haine, la vengeance, le manque de sa sœur et le danger, l'ayant toujours poussé à agir avant.
Récemment, il avait eu le temps de réfléchir, il avait parfois douté. Mais il y avait eu Yuan et Kratos ils le suivaient peut être pour le protéger ?
Mais ils en étaient réduit à être de son côté maintenant, ils ne valaient peut-être pas mieux que lui, et il avait toujours su trouver les mots justes pour les encourager dans son projet. Un invocateur impie.
Il lui avait parlé de Yuan, de la jalousie qu'il éprouvait pour lui. De lui avoir pris sa sœur. Il lui parla ensuite d’elle à quelle point elle était formidable. Parfois, quand il regardait ce robot, il sombrait dans des colères noires, mais il lui arrivait d’être comme maintenant : d’aller bien, de ne pas la repousser. Que même il lui arrivait de vouloir murmurer Martel, mais il s’en empêchait. Ce n’était pas Martel, il fallait qu’il le comprenne.
"Tu m'aimais?", lui avait-elle demandé.
Son ton était étrange, il y avait une sorte d'innocence. Mais il avait répondu "Pas toi." Ce n'était pas elle. Vraiment.

Though I'd die to know you love me,
Cependant je vais mourir sachant que tu m’aimes,
I'm all alone.
Je suis toute seule.
Isn't someone missing me?
Est-ce que je manque à quelqu’un ?

Il lui avait raconté comment il avait détesté les humains. Il lui avait tout dit, même que l'idée de la venger était un faux prétexte, il voulait juste apaiser sa douleur grâce à ça, qu'il avait été tellement dégoûté de s'être laissé protéger tandis qu’elle a donnée sa vie contre la sienne, qu'il ne pouvait pas faire autrement que de devenir fort et de détruire probablement les futurs meurtriers de Martel.
Il lui avait raconté comment il avait senti que son chemin était faux quand il avait rencontré le groupe de Lloyd.
Lloyd… on aurait dit un vrai fantôme ! Oui c’était se revoir comme Mithos était avant, il y a longtemps. Le cœur rempli de rêves, malheureusement presque tous irréalisables.
Mais il s’en moquait ce chemin n’était pas le bon mais c’est le seul qui la ramènerait auprès de lui. Pas cette copie ce substitut. Ou le sentait-il vraiment seulement maintenant qu'il en parlait ? Et comment il avait décidé qu'il leur laisserait ce qu'il avait, la vie du moins pour l’instant..
Elle avait compris. Elle avait approuvé.
Ce n'était décidément pas elle. Jamais elle n'aurait pardonné une telle horreur.
Il avait aimé une personne pure.
Il avait lui-même été pur, à l'époque, un adolescent idéaliste qui n'aurait jamais chuté, que cette vie aurait répugné : les morts sans aucune chance de combat, la magie maudite. Son pire péché !
Ce n'était vraiment pas elle.

Please, please forgive me,
S’il te plait, s’il te plaît pardonne moi,
But I won't be home again.
Mais je ne serai plus à la maison
I know what you do to yourself,
Je sais ce que tu veux faire pour toi-même,
Shudder deep and cry out:
Au profond je frissonne, et crie en dehors
"Isn't something missing?
« Est-ce que quelque chose manque ?
Isn't someone missing me?"
Est-ce que je manque à quelqu’un ?
And if I bleed, I'll bleed,
Et si je saignais, je vais saigner


Quelques temps après que Mithos l’ai est trahi et quitté la maison du maître. Dés que ses réparations furent achevées et qu’elle fut de nouveau capable de se déplacer. Elle se rendit à cette tour du salut dont son « frère » lui parlait souvent. Une femme aux cheveux d’un vert émeraude lui interdisait le passage.
Tabatha commença par frapper. Peu importe qu'elle ne touche rien. Peu importe qu'elle soit blessée plus qu'elle ne blesse. Il lui faut frapper, et elle frappe.
Elle finit par s'arrêter, à bout de forces peut-être, et tomba sur les genoux, la femme, ou quoique ce soit, debout en face d'elle la dévisagea un instant.
"Comment va-t-il ? demande l’humanoïde.
- Yggdrasil?
- Mon frère.
- Ce n'est plus ton frère. Il ne l'a jamais été.
- Je vous ai posé une question.
- Il va bien. Très bien même. Il s'est trouvé une famille.
-Qui ?"

Knowing you don't care.
Sachant que tu ne t’en soucie pas.
And if I sleep just to dream of you
Et si je dors pour rêver de toi.
And wake without you there,
Et me lève pour aller avec toi là-bas,
Isn't something missing?
Est-ce que quelque chose manque ?


Pronyma ne répond pas.
"Vous ?"
Elle hoche simplement la tête.
Tabatha ou plutôt la partie de Martel en elle soupire, puis l'observe, la détaille des pieds à la tête
Demi-elfe. Comme son frère… même s'il ne l'est plus, non, il ne l'est plus, il ne l'a jamais été. Comment a-t-elle dit qu'ils l'ont nommé ?
Yggdrasil…
Elle ne se rappelle plus… elle n'arrive plus à se souvenir…Non, pourquoi appelle-t’elle son frère ainsi ? Ce n’est pas lui ! Ce n’est pas son nom !


Mithos.
Elle articula le nom à voix basse.
L'autre l'entendit et se mit à sourire, pour une raison inconnue, et posa sa main sur la joue de le jeune fille.
"Oui, Mithos. Mais ce n'est pas ton frère. il n’est plus à toi ou plutôt à elle puisque tu n’est pas vraiment Martel.
- Non. Il… il n'a jamais été mon frère.
- Tu vois… tu arrives à comprendre.
-Lâchez-moi."
Elle écarte violemment la main de sa joue.
"Pourquoi vous êtes venue ? Pourquoi attendais-tu ainsi devant chez nous ? Ou plutôt : qui attendais-tu ? Tu voulais être désassemblée ?"
L’androïde répondit par une baffe qui n'atteignit que le vide.
"Monstre ! s’écria le robot

Isn't something...
Est-ce que quelque chose…
Even though I'd be sacrificed,
Quand même j’ai été sacrifié,
You won't try for me, not now.
Tu ne veux pas essayer pour moi, pas maintenant.
Though I'd die to know you love me,
Cependant je vais mourir sachant que tu m’aimes,

-Pas plus ni moins que toi, pas plus, ni moins, que toi."
"Ne revenez jamais !" cria-t-elle à l'humanoïde qui s'éloigne.
Elle se retourna, mais ne dit rien.
Elles restèrent un certain temps ainsi, à se regarder, avant que la machine ne parte définitivement et que la désiane rentre dans la tour.
« Je regrette de ne pas avoir dit à mon frère que je l’aimais... »


I'm all alone.
Je suis toute seule.
Isn't someone missing me?
Est-ce que je manque à quelqu’un ?
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Audra Sage
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyLun 26 Juin - 7:24

Voilà, j'ai éditer tes messages et les ai corrigés. Ainsi tu peux copier/coller tes messages et les mettres sur JV.com. J'espère ne pas avoir oublié de fautes et ne pas avoir fait de connerie en corrigeant...
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Meï
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyLun 26 Juin - 12:18

I love you Merci Grande soeur!

Tiens je vais mettre le dessin que j'ai fait pour "Et si je pleure"


Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 Numriser00012lu
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyLun 26 Juin - 12:20

Très joli dessin.
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyMer 28 Juin - 12:55

les ailes... grrrrrrrr
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyMer 28 Juin - 13:03

Myu-chan ben quoi? Qu'est ce qu'elles ont les ailes?
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyMer 23 Aoû - 23:28

Raine devait avoir quinze ans, elle fixait son reflet, ses longs cheveux d’argents brillaient par le soleil matinal. Elle a toujours la même crainte endormie chaque fois que son regard croise un miroir.
Elle rêve de pouvoir un jour observer son reflet sans avoir à en craindre quoi que ce soit. Elle murmurait

« Tu vois Mère ta bâtarde de fille est encore là. Il aurait été tellement facile de me tuer, mais je ne suis pas comme toi je ne suis pas lâche ! Je n’abandonnerais pas Génis, jamais ! »


catch me as I fall
say you're here and it's all over now
speaking to the atmosphere

Attrape-moi alors que je chute
Dit que tu es là et que tout est fini
Parlant à l'atmosphère


Elle s’arrête, observant son visage.
Cet air triste, désespéré, las de tout. Ces yeux vide, cette longue chevelure d’argent. Elle trembla, elle avait l’impression de ressembler à sa mère.

Les yeux clos, elle posa son front contre la vitre froide qui reflète ses larmes.
Pourquoi fallait il que son souvenir revienne à chaque fois ? Son petit frère lui rappelait sans le vouloir.

La nuit dernière avant de dormir il demanda « Ou elle est Maman ? »
Pauvre Génis…
Il posait cette question de temps à autre, elle était obligée de lui mentir.
Puis elle la haïssait d’avantage, elle l’oblige à répéter éternellement les mêmes mensonges, les mêmes excuses.

Raclure de demi-elfe…
C’est ce que le maire d’Isélia avait dit, quand Raine avait prétendu qu’elle et son frère étaient des elfes.

« Vous au moins n’êtes pas de ces raclures de demi-elfes, ces immondes créatures, des sous-êtres ! »
Ces paroles avaient rendu hilare le conseil de la ville.

Elle s’enfermait quotidiennement chez elle, son frère partait jouer. Et elle fixait le grand miroir accroché au mur.

Avec un léger soupir elle rouvre les yeux avant d’avancer de quelques pas.
Elle ne supportait plus d’être seule toujours, de ne pour une fois dévoiler sa vrai nature.
Sa propre image que lui renvoie le miroir lui donne envie de crier. Elle brise un vase sur la table.
Tout mais pas ça, tout mais pas être comme elle, tout mais pas lui ressembler !


no one's here and i fall into myself
this truth drives me into madness
i know i can stop the pain if i will it all away


Personne n'est là, et je dégringole en moi-même
Cette vérité me conduis à la démence
Je sais que je peux arrêter la souffrance "si j'envoie tout cela au loin"

Pourtant Raine à l’impression de lui être identique plus que jamais. Elle prend un couteau dans un tiroir, le porte à son visage et coupe les longues mèches d’argent. Elle continue toujours plus vite comme si elle s’échappait à elle-même.
La cascade argentée tombe doucement sur le sol. Raine avait coupé sa chevelure, jusqu’à ses oreilles.


Elle regarde la glace espérant avoir chasser l’image de sa mère de son visage.
Sans se voir vraiment, elle reste un long moment à fixer son reflet.
La haine ne parts pas… Pourquoi ?
Rien ne la calme.
Elle a crié, mais elle n’en est pas vraiment sûr. Sa main, inconsciemment, agrippe le reste de sa chevelure comme si elle ne pouvait se rattraper nulle part ailleurs.
Elle se relève difficilement, se rapprochant de la glace. D’un coup de poing encore tremblant, elle la brise. Elle ne porte pas attention à la douleur des éclats de verres incrustés dans ses paumes. Il ne fallait pas que Génis voie ça…
Elle nettoie machinalement ses plaies, se bandent les mains.
Elle se baisse pour ramasser le verre brisé.
Il la reflète…encore et toujours.
Raine sert les poings de plus en plus fort comme si cela pouvait sauver de ce qu’elle avait vu.
La douleur pour une fois se répand dans tout son être.
Vite, trop vite ! Elle l’arrête. Une main invisible, possessive se pose sur son épaule.
Jamais elle ne sera libre, elle craindra de toujours voir le visage de sa mère à la place du sien.

don't turn away
don't give in to the pain
don't try to hide
though they're screaming your name
don't close your eyes
God knows what lies behind them
don't turn out the light
never sleep never die


Ne te détourne pas
Ne consent pas à la peine
N'essaie pas de te cacher
Pourtant ils hurlent ton nom
Ne ferme pas les yeux
Dieu sais quesqu'y gît derrière eux
N'éteint pas la lumière
Ne dort jamais, ne meurt jamais


La porte s’ouvre, Raine entends une voix enfantine l’appelé. Elle se relève fixant le sol de honte de tous ces actes. Son petit frère se jette à son coup, puis après l’avoir observé il demande :
« Raine ? Est-ce que ça vas ? Tu t’ais fait mal ?
-Non… ne t’inquiète pas, je vais bien, j’ai juste… étais maladroite.
-Montre ! Réclama t’il sur un ton si autoritaire que sa sœur n’osa pas refuser. »
Il déposa un baiser sur la main de la demi-elfe puis ajouta t’il en souriant
« Voilà maintenant, ça peut guérir »
Elle ne savait pas si elle avait envie de pleurer ou de rire.
Rire car il croyait qu’en embrassant une plaie on pouvait réellement guérir.
Pleurer car un jour il découvrira que c’est faux, que des gens meurent mais que l’on ne peut rien y faire.
Et également qu’une part d’elle voudrait pouvoir recouvrer cette innocence.
La magicienne se mordit la lèvre, se demandant quoi faire, elle ouvrit la bouche mais les mots moururent sans sortir. Génis n’en pris pas compte il se contenta de murmurer :
« Raine ? Tu sais tu es ma grande sœur préférée ! »
La demi-elfe se demanda s’il s’attendait à ce qu’elle éclate de rire.
« Mais tu n’en à pas d’autre !
-Mais quand même ! répondit il avec un sourire. »

Que ces souvenirs étaient doux, douloureux aussi mais…
Et voilà Raine Sage, le temps à passé mais ses craintes sont toujours les mêmes.

i'm frightened by what i see
but somehow i know that there's much more to come
immobilized by my fear
and soon to be blinded by tears
i can stop the pain if i will it all away

Je suis effrayée par ce que je vois
Mais d'une façon ou d'une autre, je sais qu'il y a plus à venir
Immobilisée par la peur
Et bientôt aveuglée par les larmes
Je peux arrêter les souffrances si j'envoie tout cela au loin

« Je n’en peux plus…
Qu’avons nous fait pour ne jamais mériter de répits !
Nous avons été rejètes pour ce que nous étions, et contre on ne pouvait rien cela n’était pas suffisant ?

Il fallait que l’on nous la montre.
Ces pauvres petits demi-elfes n’avaient pas assez souffert, il fallait leur montrer leur dingue de mère.

Je la hais !

Comment ose t’elle oublier ! Nous oublier…
Elle ne se souvient pas nous avoir abandonnés pourtant moi je m’en souviens et je m’en souviendrais jusqu'à la fin de ma vie.

Je suis fatiguée de haïr, de fuir, de cacher de pleurer. Je suis lasse de tout ça je veux seulement que tout s’arrête, que j’arrête de penser à mes parents. Génis comme je t’envie.

Tu ne l’a pas vraiment connue cette période tu étais bien trop jeune. Tu ne te rendais pas compte. Donc tu en souffres bien moins que moi.
Les jeunes filles rêvent de ressemblait à leurs mères, pourtant c’est ma plus grande peur.

Je ne veux plus pleurer d’avantage. Et après tout je suis magicienne, moi qui contrôle les éléments, je dois contrôler mes émotions. Tous me pensent dotée d'un sang froid sans faille.
Je préfère qu’il le croit que de découvrir que…
La seule fois que j’ai perdu mon calme mon petit frère m’a vu. Comme je le regrette…
J’ai du sortir, j’étouffais…
Je marche mais vers où ? Qu’est ce que je fais ?
Je n'en sais rien et tout de manière je m’en moque ! Il faut que ça passe! Il faut que ça parte ! Par n’importe quel moyen ! Je ne veux plus que ces larmes brûlent mes yeux ! »
Elle tombe lourdement sur le sol, elle hurle un « Je te déteste » désespéré.
Raine s’assit, puis passa ses bras autour de ses genoux. A nouveau elle pleure.
Elle se releva, fixant les étoiles.
Comme elle aimerait être une étoile…

don't turn away
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Ne te détourne pas au loin
Ne consent pas à la peine
N'essaie pas de te cacher
Pourtant ils hurlent ton nom
Ne ferme pas les yeux
Dieu sais quesqu'y gît derrière eux
N'éteint pas la lumière
Ne dort jamais, ne meurt jamais

Le plus jeune des deux Sage descendit en quête de…
De quoi déjà ? Il ne se souvenait pas pourquoi il avait voulu prendre l’air.
Le vent frais de la nuit était agréable. Il se mit à déambuler dans les rues de la ville, quand il entendit un cri. Il se rapprocha doucement, il put discerner une personne qui fixait le ciel.
Ses cheveux d’argent…
Raine ! Elle ne bougeait pas, peut être ne l’avait elle pas entendu venir ?
Cependant, il fut surpris de la voir trembler légèrement. Que lui arrivait-il ? Si elle avait froid, elle n’avait qu’à rentrer… Il comprit en entendant un sanglot. Raine ne tremblait pas…
Elle pleurait…
Que ce passait il ? Raine ? Pourquoi ?
Il marcha silencieusement, puis murmura son nom.
La demi-elfe fut choquée de le voir, elle tenta d’étouffer des sanglots, en reculant.
« Ne me regarde pas ! Va-t’en ! »
Génis n’obéit pas, il prit les mains de sa sœur qui tentait de se cacher les yeux. Il murmura
« Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi tu pleures ? »
Sa voix était douce, tout comme son sourire. Il se voulait le plus rassurant possible. Pour ne fois que c’était à lui de rassurer sa sœur aînée.
« J’en peux plus… j’en ai marre ! Si tu savais, j’en ai marre de cette vie, marre de toujours être rejetée. Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus…
Je ne sais plus qui haïr ! Depuis longtemps je me dis que je la hais, qu’elle était heureuse de nous avoir abandonnés mais maintenant que je l’ai vue…
Je ne sais pas quoi penser. Je suis fatiguée de tout ça. Tout va si vite, je n’ai plus le temps de comprendre, et je dois décider quoi faire.
J’aime la magie et faire ce voyage pour sauver le monde mais parfois je me déteste…
Je me hais de ne pas pouvoir sauver tout le monde, de ne pas faire les bons choix. Mon visage me rappelle toutes mes erreurs, alors comment oublier alors que mon corps lui-même me ramène à la réalité ?
Je ne peux pas changer les mentalités des gens, je ne pourrais jamais.
J’ai passée la moitié de ma vie à me répéter que notre mère était quelqu’un de sans cœur, et à présent je me rends compte à quel point j’étais stupide.
Il me fallait quelqu’un sur qui mettre mes chagrins… »
Raine poussa un petit soupir triste. Oui, il pouvait imaginer à quel point la situation était difficile pour sa sœur… Dès son plus jeune âge, elle avait donné tout ce qu’elle avait…


fallen angels at my feet
whispered voices at my ear
death before my eyes
lying next to me i fear
she beckons me shall i give in
upon my end shall i begin
forsaking all i've fallen for i rise to meet the end


Anges écroulés à mes pieds
Voix murmurées à mes oreilles
La mort devant mes yeux
Se tenant à côté de moi je redoute
Qu'elle me fasse signe dois-je lui consentir
Sur ma fin devrais-je commencer
Délaissant tout ce que j'ai fait tomber pour m'élever rencontrer la fin

Elle se montrait toujours forte, toujours courageuse. Et pour l’unique fois où elle avait besoin d’aide il ne savait pas quoi faire.
Génis fit la première chose que son esprit lui dictait, il se blottit dans les bras de sa sœur en murmurant.
« Ce n’est qu’un mauvais moment à passer…
Je sais à quel point tout ce que tu vis est dur…
Je sais à quel point c’est d’autant plus dur face aux gens qui ne veulent pas comprendre notre « problème de naissance. »
Mais une fois notre quête finie… Alors nous pourrons enfin profiter de la vie…
Ne plus rien faire si on le souhaite! »
Les choses n’étaient pas aussi simples que son frère ne le pensait. Elle ne voyait pas comment ils pourraient vivre tranquillement. Elle ferma les yeux alors que d’un revers de main, elle essuyait le reste de ses larmes.
« Peut être…Oui, tu as sans doute raison… » bredouilla-t-elle doucement.
Oui, elle allait arrêter de s’inquiéter. Elle ne pleurerait plus… pour son frère.
Son cœur était moins lourd.
Pour peut être se sentir mieux, se sentir plus fort qui sait ? Mais l’important c’était qu’elle pourra fixer son reflet sans crainte.

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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyMer 23 Aoû - 23:29

Je ne savais pas que les anges pouvaient pleurer…

« Me haïssais-tu tellement ?
Mithos, je me le demande…
Pourquoi avoir fait ça ?
Pourquoi m’avoir empêcher de mourir ?
Pourquoi me retenir entre la vie et la mort…
Pourquoi me condamner à cette torture ?
Pourquoi ne me laisse tu pas dormir ?
Je suis lasse…
Mon frère…
le regard de haine sur ton visage…
Toi et moi avons survécu à tant de choses.
Je veillerai sur ton cœur.
Je ne pleurerai pas.
Mais je ne vais pas gâcher ta vie.
Je ne sais plus pourquoi je souffre, je suis juste fatiguée
Et je l’entends à nouveau…
Un rire qui sonne définitivement faux à mes oreilles. C’est ton rire…
Je sens le mépris pour la marionnette que tu es devenu, pour la faiblesse de mon esprit…
pour l'amour que je te portais…
Tu me déteste n’est ce pas ?
C’est ma punition…
Pas assez vivante pour te sauver,
Pas assez morte pour être inconsciente…
J’en suis réduite à te voir détruire les autres.
Et surtout te voir mourir…
Tant de fois j’aurais voulu te hurler d’arrêter.
Tant de fois j’aurais voulu te dire que ce n’est pas grave
Pourtant je reste spectatrice de ta fin
Le silence est la seule chose qui passe mes lèvres.
Je reste pétrifiée tandis que tu les sacrifie
Pauvres Elus…tous par ma faute
Je détruis leur vie…
Pardonnez moi…
Je suis si faible, trop faible, c’est de ma faute !
Je les vois mourir à l'intérieur.
Je ne veux plus les blesser .
Je ne veux pas leur enlever la vie…
Je ne veux pas être une meurtrière…
Et pour la première fois de ma vie, je déteste …
Je me hais !
Je coûte la vie à tant de personnes
Que le semblant d’existence qu’il me reste m’écœure
J'oublie rapidement qui je suis et la raison pour laquelle je devrais résister
Et je ne peux qu'assister de très loin à toutes ces batailles…
Tout ce sang qu’il fait verser pour moi…
Que tout s’arrête…
Je vous en supplie
Que tout redevienne comme avant..
La porte s’ouvre…
Dois-je sentir la peur ?
Est ce qu’un jour je serai libérée de cette vie ?
C'est ma dernière pensée cohérente avant que tout ne redevienne noir… »
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyMer 23 Aoû - 23:29

Tout est si amer…


Maintenant je le sais…
Mais je redoute de le dire.
J'ai gardé cet espoir tellement longtemps.
Juste un prétexte pour ma vengeance…
Tu dois me mépriser, de m’être servis de toi pour transporter cette haine sur lui
Désolée…
Que des mots, je sais mais que puis je dire d’autre ?
Quelque chose d'étrange se produit au plus profond de moi.
Je me sens différemment de ce que j'ai jamais ressenti auparavant.
Passive ? Inutile ?
Peut être…
Mais je réalise la nature de mes sentiments à ton égard.
Et ça me fait peur…
Que dois-je faire, que dois-je dire?
Sommes-nous toutes les deux d'un monde différent?
Moi qui reste et toi qui est partie…
Juste cette pierre qui représente tant de douleur…
Pourtant je ne réalise pas, je ne souffre pas.
Je ne dis pas par-là que je ne suis pas triste !
Bien sur que je le suis
Mais c’est différent…
A cause de qui suis-je censée avoir mal ?
De cet ornement stupide qui couvre cette roche ?
Ou des regards désolés et inquiets que me lancent mes compagnons ?
Et j'ai tellement peur…
Il n'y a rien pour me calmer.
Mes souvenirs de toi sont flous voir inexistants…
Pendant longtemps je suis restée indifférente à cause de « ça »
Je ne dormais pas, ne ressentais rien du tout,
Et tous mes sens s'en sont allés…
J’ai perdu du temps, trop de temps…
Je ne peux même pas pleurer de douleur, je ne peux pas verser une seule larme,
Je réalise que nous ne sommes pas semblables
Il te connaissait mieux que moi…
C’est triste mais c’est seulement la vérité.
Je me souviens juste que quand nous étions petites tu dessinais toujours avec une seule couleur :
Le rose.
Je devais deviner ce que ce gribouillis était sensé me représenter.
Je ne me remémore rien d’autre…
Et ça me rend triste, parce que nous ne pouvons pas réaliser nos rêves ensemble dans cette vie.
Peut être dans la prochaine ?
J’espère que tu m’aura pardonner…
Non je ne mérite pas ton pardon !
Ne pas connaître sa propre sœur
Et l’utiliser comme objet de vengeance…
Je me dégoûte !
Alors je dois laisser le temps continuer…
Oublier ma rancune…
Mais seulement cette haine est ma seule protection
Depuis que je me suis « réveillée » je n’avais qu’un seul but.
Connaître qui était ma sœur, et celle qu’elle était devenue
Mais quand j’ai découvert que tu étais morte
Te venger est devenue ma seule cible.
Cela vire presque à l’obsession
Pardonne moi je suis égoïste…
Je ne pourrai jamais être ce dont tu avais besoin.
S’il y avait un moyen de l’être alors je le trouverais,
Je prendrais les coups, oui, je combattrais pour cela,
Je mourrais si le faut !
A travers cette blessure béante qu’est mon cœur je découvrirais une solution
Assise devant ta tombe je te le promets !
Mais…
Si seulement, je pouvais…
Juste un leurre, une illusion, un songe pour masquer ma douleur
Mais c'est le rêve impossible à vivre.
Que suis-je, si je ne peux pas te sauver?
Rien…
Encore une fois je résonne en égoïste
Te connaître pour apaiser ma conscience
Rattraper toutes les choses que je n’ai pas vues.
Oh je t’en prie…
Alicia…
Pardonne-moi, ma sœur…
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Meï
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyMer 23 Aoû - 23:31

« Chien et loup »

J’étais absent de moi plutôt nuage indécis
un passant pas très sûr d’être vraiment quelqu’un
Quelquefois j’hésitais sur le seuil de la porte
Une légère poussée j’aurais franchi le pas

Quelquefois j’étais là et parfois nulle part
Je ne savais plus où Je dormais sans dormir
Présent les yeux fermés absent les yeux ouverts
j’habitais en sursis dans l’entre chien et loup

Tenté J’étais tenté de ne plus résister
Quel repos de sortir comme on quitte une pièce
où il y a tant de monde que personne n’y prend garde
Mais tu tenais ma main Tu disais Je suis là
J’ouvrais les yeux Le jour Ma vie Toi Oui

Et tu fermais la porte qui donne sur le noir




Claude ROY A la lisière du temps 1984




Deuil… tout le monde est en deuil, tout à perdu de son éclat. Ce grand manoir est comme vide.
Zélos n’avait pas trouvé le sommeil comme toutes les nuits depuis l’enterrement. Il avait passé une cape et était sorti silencieusement de sa chambre.
Il y faisait trop sombre et trop froid …Quelque chose manquait. Mais il était impossible de dire quel était la source de ce manque. A présent que sa mère n’était plus là, il ne pouvait plus se serrer contre elle afin qu’elle lui procure un apaisement

Ce piano qui trônait au milieu du grand salon… Ebène comme cette couleur que l’on lui force à porter. C’était avec elle qu’il avait appris à jouer. Le petit garçon ne comprenait pas bien, on lui avait expliqué que sa mère ne reviendrait pas. Qu’il ne pourrait plus la voir. Qu’elle était morte mais personne ne lui expliqua le sens de ce mot. Mais il devina inconsciemment que c’était important, il pensait à ce père qu’il n’avait jamais connu. Il descendit lentement les escaliers et fixa le piano comme s’il s’attendait à voir sa mère jouer à une heure aussi tardive, même si elle était « morte.
Quand il jouait, elle le regardait avec un doux sourire et lorsqu’il avait terminé, elle s’asseyait à ses côtés et lui demandait de recommencer. Ils jouaient toujours en duo.
Assis derrière le piano, l’enfant avait laissé ses doigts effleurer les touches, sans vraiment oser appuyer, sans oser jouer sans elle.
Son regard était remonté le long du mur, avait parcouru les rangées de tableaux jusqu’à l’emplacement trop connu, grand rectangle trop clair qui se démarquait sur la tapisserie.
Il appuya doucement sur la première touche. S’apprêtant à frôler une autre, il s’arrêta. Non, sans sa mère jouer n’avait plus aucun intérêt.
Sans quitter des yeux l’emplacement vide, il se remémora avec amertume les lignes du portrait. Les yeux émeraude couleur de l’espérance dont il n’a pas hérité, les cheveux blonds si soyeux, tressés en un chignon lâche, le nez délicat, la bouche élégante et souriante…
Il savait où était le tableau ; le Pontife l’avait décroché le soir de l’enterrement et emmené dans la cave du manoir. Combien de fois Zélos l’avait-il sermonné pour être descendu dans cet endroit dont l’accès lui avait été interdit ? L’Elu y restait désormais la nuit enfermé tout seul dans le noir des heures entière à la fixer sans ciller. Il le raccrochait avant de s’en dormir pour découvrir au matin qu’a nouveau il était dans la cave.
Son regard, humide, était fixé sur le mur. Sa mère n’était plus là pour les sécher, ni pour le consoler… s’il commençait à pleurer il ne pourrait plus s’arrêter, personne ne serait là pour l’arrêter. Qui le pourrait après tout ? Tous ses serviteurs ? Ces prêtres chargés de son éducation ? Non, eux ils n’étaient rien !
Il était seul à présent, on lui avait enlevé Sélés. Le Pontife disait que c’était mieux pour eux deux. Pourquoi lui enlevait-on sa famille ? A chaque fois qu’il posait cette question le Pontife le regardait, amusé, puis il poussait un rire gras. Comme s’il pensait qu’il était stupide et que cela ne méritait pas même une réponse…
Ces souvenirs l’emplirent d’une rage sourde.


____________________________________________________


« J’ai décidé que je ne serai pas ce qu’il voulait que je sois. Non je ne voulais pas être Elu. Je voulais choisir mon propre chemin, ma propre vie et cela peut importe le prix. Si je n’étais pas autorisé à rêver d’une autre vie que celle d’Elu je ferai tout pour avoir un rêve bien à moi, même si pour cela je devais m’opposer à tous ceux qui m’entouraient.
Maintenant que j’y repense, peut-être n’était-ce là qu’une preuve d’égoïsme mais le Pontife et ses lois m’avaient fait bien plus mature que les quelques années que j’avais vécu.
L’Eglise à cause de ma naissance m’a tout pris et ne m’a jamais rien donné en échange. On pouvait croire que ma vie ressemblait à un rêve. Tout ce que je voulais je l’obtenais… mais pourtant je n’avais rien. Toujours tout seul, je n’avais plus de famille. J’ai décidé de toujours être entouré mais cela n’était qu’une chimère pour voiler ma solitude.
Martel m’avait volé ma vie avant même qu’elle ne commence. Et ma sœur qui m’enviait chaque jour mon statut…
Je n’ai pas pu supporter une telle injustice.

Sélés me disait alors que je vivais dans un monde d’illusions, que j’étais irresponsable et que je ne pourrais pas me voiler la face bien longtemps. J’étais l’Elu, il fallait que je montre l’exemple, pas que j’espère un quelconque salut. Elle ne cessait de répéter qu’un jour je me réveillerai et que je verrai à quel point je me trompais.
J’ai refusé de l’écouter et me suis bercé dans mes rêves...
"Pendant combien de temps vas-tu continuer à te perdre ainsi ?"

C’est une question qu’elle m’a souvent rabâché. Toujours en train de me demander quand j’allais abandonner et arrêter de combattre mon destin, demandant combien de temps il allait me falloir avant que je n’ouvre enfin les yeux. Que je découvre la « chance » que j’avais d’être ce que je suis...
J’ai pris la décision de changer la destinée qui m’avait été réservée parce que je voulais plus que ce qui m’avait été offert. J’ai laissé mes dicter mes choix et me actions jusqu’à ce que je réalise enfin que j’avais échoué, exactement comme me l’avais prédit ma sœur, bien que je doive avouer ne pas regretter.
J’ai peut-être entrepris quelque chose d’impossible en effet. Oui jamais je ne pourrai changer ma naissance. C’est vrai Sélés tu avais raison…
Et puis, à quoi bon jouer ? Me battre ?
Mais depuis le début de ma vie, je me bats… contre mes ennemis, mes amis, contre ma propre sœur, contre moi-même! J’ai beau dire tout ce que je veux, personne ne se souviendra de moi. Juste un Elu inutile, un parmi tant d’autre… Que l’on idolâtre et que l’on sacrifie ensuite sans vergogne !
Beaucoup me disaient que j’étais un monstre égoïste, c’est tout juste s’ils me considéraient comme un être humain. Je savais qu’ils pensait cela de moi, mais l’entendre est toujours plus… triste ? Et j’ai mis fin à leurs pauvres existence !
Car ces gens-là, Sélés, qui te sourient en face et te plantent un couteau dans le dos, je les connais. Et je les hais! Et c’est parce que je les haïssais que je les ai tués, parce que je les haïssais que je les ai fait souffrir. Je leur rendais ce qu’il m’avait fait. Mais si j’ai fait ça, c’était pour me venger.
La vengeance… On l’invoque souvent comme une excuse, mais ce n’est jamais la seule raison d’un acte.
Si au moins c’était une véritable raison…
Juste un prétexte pour se donner bonne conscience !
Je n’en peux plus de haïr, de me haïr, de ne servir à rien. De toute façon ma vie n’a aucun sens, je suis juste Elu. Le monde n’a pas besoin de moi. Et si je continue à vivre qu’est ce que cela changera ? Rien…
Je les envie tous, ils ont tous un objectif, tous une raison d’être, tous quelqu’un vers qui ils peuvent se tourner, tous un but à atteindre. Même Colette, qui pourtant est Elu comme moi, avant son périple, elle a eu une vie, une famille. Et si par un fol espoir ils y parvenaient : à sauver le monde, à arrêter le cycle des Elus, elle pourra rentrer chez elle, vivre… Elle a eu une vie et elle a un vague espoir devant elle mais pour moi …même si on protégeait ce monde je devrais encore attendre la mort, sans espoir car je ne sais rien faire d’autre qu’attendre ! Elle sait ce qu’elle doit faire, sa vie a un but ; la mienne n’a pas cette chance j’ai juste le droit d’attendre et de souffrir en silence.
Et je me prends à espérer que le monde est en déclin, afin que je puisse le régénérer. Qu’enfin je puisse faire ce pour quoi je suis né. Que je puisse en finir avec cette vie de non-sens, que tout cela s’arrête, que j’aie un semblant d’utilité, que mon existence n’ait pas été complètement vaine. Tu vois ce que cette vie grotesque me pousse à espérer ? Finalement dois-je attendre une régénération, ou dois-je la craindre ? Je ne sais pas, et toujours cette crainte dissimulée… Oui j‘ai peur ! Moi avoir peur de la solitude… Quelle ironie : partir pour mourir seul et en avoir peur.
Mais pourtant je préférerais me sacrifier que poursuivre cette vie ridicule. Ne jamais être considéré comme être humain… Juste un Elu remplaçable. Peut être que je devrais tout arrêter ? Cesser de me débattre contre mon destin ? Mettre un terme à tout ceci ? Oui, c’est sans doute l’une des meilleures choses à faire…
Enfin libéré de ce titre dont toute ma « vie » a été prisonnière. La seule chose qui me retient encore c’est un manque de courage…
Je n‘ose pas mettre fin à tout ça de crainte de découvrir que l’on impose une autre vie de souffrance. Et puis toujours cette couleur. Comment suis je sensé l’oublier alors que mon visage me le rappelle. Les yeux pales, d’un bleu délavé qui à perdu presque toute couleur, le visage pale… presque d’une pâleur de mort, un sourire plus semblable à un rictus narquois. Et des longs cheveux de cette couleur…
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyMer 23 Aoû - 23:31

Et si ?
Et si je mourais enfin ma pauvre Sélés tu comprendrais ce que j’ai ressenti durant toutes ces années, tous ces gens voulant contrôler tes moindres faits. Toujours devoir faire bonne figure pour le peuple et se sacrifier pour lui. L’enfer d’être Elu, d’être tout et rien à la fois. Porter les souffrances de gens qui ne vous considèrent pas comme un être humain. Tu comprendrais enfin l’impact de tes reproches… C’était une déchirure dans mon être, cela était presque une douleur physique.
Car tu ne sais pas ce que c’est d’être comme moi ! Toujours cacher, toujours sourire… toujours souffrir ! Qu’ai-je fait donc fait pour ne jamais connaître un instant de paix, où pour une fois quelqu’un me regarderait comme un être humain ? Mais nos naissances d'élus inutiles sont des offenses pour cette prétendue déesse Martel. On nous tue pour Elle sans remord, mais personne ne sait si cela sert à quelque chose ! Elle n’existe pas !
Mais ça, seul nous pouvons le comprendre… Nous vivons en sursis attendant patiemment d’être sacrifiés. Comment vivre avec cela… on ne peut pas. On survit, tout simplement comptant les jours. On attend de nous bien plus que des hommes « normaux ». Les jugements sont bien plus durs à notre égard. Comme il est facile, si l’on commet une erreur, de dire avec un sourire « c’est juste un Elu».
Pour cette place, nous avons dû renier jusqu’à nos sentiments pour toujours montrer que rien n’a d’emprise sur nous. Jamais le droit à l’erreur, jamais le droit de rêver ! Pourquoi… Pourquoi toutes ces souffrances ? Avons-nous réellement commis des crimes si horribles par nos existences, pour ne jamais être libres de croire que nos vies nous appartiennent ? Nous devons toujours être plus forts que les autres, alors que bien des fois, la solitude que nous impose notre vie nous brise, nous étouffe. Et nul droit de nous confier… Jour après jour, notre âme s’use de tant de mensonges, et de tromperies…
Je deviens las de cette vie, et l’attente d’être sacrifié devient plus pesante. Je tente d’aimer ma vie mais je feins juste mon existence… Je suis encore en vie mais je préfèrerais ne plus l’être. Mon corps est encore en vie, mais à l’intérieur mon âme est meurtrie ,sans mon esprit je suis mort.
Durant mon enfance grâce à ma mère tout me semblait rose et puis peu à peu, tout est devenu rouge. Ce rouge que j’ai tant fait couler ! Mais rouge, pas noir pas pour l’instant… Ma sœur était encore là, elle m’aidait à surmonter toutes les épreuves, et rendait ma vie endurable. Le destin était dur mais je pouvais toujours rêver de quelque chose de mieux pour elle.
Quand il est devenu mon tuteur après la mort de ma mère, tout est devenu noir. Ce noir si noir qu’il semble être blanc. Il me l’a arraché, je n’ai plus jamais reconnu ma sœur, pendant tout ce temps ils lui ont fait me haïr. Et finalement à son contact j’étais devenu ce qui me répugne : lui! Tout, il dirigeait tout ! J’étais devenu une marionnette, un pantin manipulable ! Une copie ridicule !
C’est à cette époque-là que j’ai eu le plus peur de moi. Oui, il n’avait eu aucun problème pour me manipuler, me faire croire en tout ce qu’il voulait !
Je me croyais fort, mais j’étais d’une faiblesse… méprisable ? Pire que ça ! J’étais devenu un monstre, sans plus aucun sentiment, aucune émotion, tuant pour tout et rien ! Je paraissais intouchable, je semblais fort, c’était presque irréel ! Et je m’en veux pour la faiblesse dont j’ai fait preuve à ce moment-là… Et j’ai fui. Oui j’ai fui, je me suis contenté de sourire. J’ai tout dissimulé, encore…
Je me suis haï, oui c’est vrai j’ai songé plusieurs fois à m’ouvrir les veines. Chaque fois que les gens m’appelaient « Elu » ce désir s'accroissait. Parfois j’y pense encore…
Je suis déshumanisé, spectateur de ma propre vie attendant impatiemment ma fin.
Je suis toujours tout seul, je peux montrer un sourire, il n'est pas dur de le faire.
Je peux avoir la force de continuer mais un jour ou l’autre la haine envers ma propre existence reprendra le dessus.
Parfois je voudrais croire que quelqu’un se souviendra de moi pas comme un Elu...
Car même ma propre sœur me nomme Elu…
Je voudrais que le néant m'absorbe, que ce vide, que cette mort que je porte en moi, se libère. Pourquoi cela est-il inscrit dans ma destinée ? »



Courir. Continuer de courir. Ils ne ressentaient aucune fatigue. Juste une crainte sourde. Ce visage, ces visages réveillant une crainte enfouie. Brisant de faux espoirs : que tout peut encore changer, que l’on peut être pardonné…
Un espoir éphémère d’un quelconque salut. Trahir pour survivre, sont-ils vraiment obligés de s’y soumettre ? Ils hésitent par crainte, par faiblesse peut être ? Une promesse illusoire promettant le répit tant espéré… La peur, un venin mortel se répandait en eux, brouillant leurs idées, les faisant souhaiter que tout ceci cesse. Au-delà des illusions c’est une lutte sur leur foi. Des ombres tachant la pureté immaculée de la cité des anges. Deux ombres aux traits douloureusement familiers, rappelant les fautes passées.
Sélés toisa son frère du regard, ravivant la haine qu’il portait à sa vie. A ses côtés se trouve un ninja de Mizuho, certainement un ancien ami ou victime de Sheena. Ils semblaient tous les deux si réels, mais leur présence était impossible... La fière guerrière ressemble pendant un instant à la petite fille qu’elle était. Le regard tremblant de peur, les yeux emplis de larmes qu’elle interdit de faire couler. « Kuchinawa » avait elle murmuré…
« J'attends, j'attends la fin. Heureusement que je ne peux plus pleurer depuis mon enfance, sans quoi elle pourrait voir les larmes qui maculent mon visage miné par les regrets. Je préfère fermer les yeux, attendant la libération. Un sourire malgré moi se dessine sur mon visage : Comment ai-je pu en arriver là ?
Ma douleur prend fin en cet instant : j'ai enfin compris quel était le sens de ma vie, vivre pour les autres, mais jamais dans un oubli total de soi. Il m’aura fallu que ma vie se termine pour que je le comprenne ?
Oui c’est vrai peut-être que j’ai eu tort de refuser de m’allier à Mithos, peut-être qu’il avait raison, peut-être que sa vision du monde était la plus juste, peut-être que finalement Sélés sera Elue, peut être que Mizuho sera détruit, peut-être que les autres ne le vaincront pas, peut-être que rien ne changera, peut-être que tout va finir, peut-être que tous nos espoirs sont vains ? Oui tout cela est possible mais malgré toutes les probabilités actuelles je veux croire que je me trompe. Je veux y croire…
Croire… Je ne pensais pas croire à ce stade de mon existence… Mais après tout c’est l’une des seules choses qu'il me reste. Sheena contrairement à moi reste calme, elle fait face à son passé tandis que moi je le fuis ; Sélès en est la preuve. Elle était là, devant moi, me dévisageant comme si j'étais un fantôme. Je jette un regard à ce qui est censé être ma sœur ou qui est ma sœur ; moi-même je ne sais pas ou je ne peux pas faire la différence, le regard vide, un sourire en coin… Oui c’est peut-être ma sœur, pourtant elle me semble étrangère. La haine qui rend son regard vert si dur, n’y est pas, il y a juste du vide.
Sheena reste fière, elle efface l’unique larme qui perlait sur sa joue. Dans ses yeux je ne vois aucune haine, aucune soif de sang, ni agressivité ni violence, pas même du mépris envers la personne à côté de ma sœur. Rien, rien que du vide, rien qu'une mélancolie trouble qu'elle n'avait de cesse de dissimuler.
Elle a voué toute sa vie à un idéal, un idéal d'altruisme, que tous puissent être en paix, alors que mon existence a été gâchée par mes doutes. J'entends le silence, ou plutôt l’absence de bruit de mes pas. Je m'agenouille, je ne me débats plus, je me laisse emporter alors, finalement heureux qu'après tant d'années la douleur cesse. Mais rien n'arrive, rien ne se passe. Juste le temps qui s’écoule, et je … nous tombons. J’espère juste que je n’ai pas à nouveau failli. De douloureuses secondes semblant durer une éternité car nous sommes dans l’incertitude, l’incompréhension. Peut-être que nos espoirs sont morts mais je veux y croire !
J’aimerais y croire, Sheena. Qu’un jour ce sera terminé... »
Zélos ne veut plus y penser, juste quelques minutes. Voir l’image de quelqu’un d’autre que lui sous ses yeux et ne plus entendre l’écho de ce rire lui appartenant sans lui appartenir. Le temps de ne plus penser que peut-être il n’y croira jamais.
Le sacrifice faisait partie de leur destinée, mais s'il n'y avait plus personne pour se sacrifier, restait-il alors un sens à leurs vies ?
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NicoLloyd
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MessageSujet: Re: Le Parchemin Oublié des Larmes   Le Parchemin Oublié des Larmes - Page 2 EmptyDim 15 Oct - 14:05

Très joli écrit que ce 'Et si?' notamment la question de Zélos, ayant perdu tout sens de la valeur de la vie, que Lloyd et les autres aurait pu aider à résoudre. Bonne continuation!
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