Le Parchemin Oublié des Larmes

Parce que tout le monde part un jour.


"Me voilà encore une fois seule. Je leur ai donné un coup de main à l'entraînement et c'est fini. Pourquoi suis-je si indulgente ? De toute façon, je ne suis bonne qu’à ça. La pauvre petite invocatrice qui veut aider ses « soi-disant amis ». Et pourtant… J’aime ce rôle car il a de bonnes choses aussi. Je peux être leur amie, son amie.

Je suis tellement stupide ! Comment ai-je pu tomber amoureuse de Lui! Et qui plus est, l'Elu! J'ai l'impression qu'il ne fait pas attention à moi , tout ce qui l'intéresse c'est ces stupides filles qui lui tournent autour!

Je ne lui demande pourtant pas la lune ! Seulement un peu d’amitié. Car je sais qu’il ne peut et ne veut pas plus de moi. Peut-être qu’il ne veut même pas de moi comme amie.Je suis pathétique..."



Dans l'auberge où le groupe résidait ,assis sur le grand canapé en face de la cheminée. Zélos Wilder discutait, avec ses amis sauf une. Certaines filles qui circulaient dans l'auberge seulement pour le voir, étaient toutes proches, ne serait-ce que pour recevoir un sourire du grand, beau, fort et désiré Elu.

Ces poupées superficielles ne voulaient que sortir avec lui pour attirer l’attention, la célébrité et l’argent.

Toutes les filles se comportaient comme avant son périple. Elle était bien différente des autres et il le savait .Tout était comme avant sauf celle qui l’aimait vraiment, Sheena…

Cette dernière les regardait, toutes ces filles, tellement belles, elle ne pouvait pas rivaliser.

Pour la première fois de sa vie, Sheena Fujibayashi la grande invocatrice, a fui.

Elle devait partir, elle étouffait. Il ne l’a jamais regardée, et il ne le fera probablement jamais.
Je pars, je ne reviendrai jamais

bientôt le monde m’aura oublié tu sais…

que j’aille…

tu vois…

Qu’elle parte oui ou non, tout le monde s’en fichait. Il lui fallait un endroit calme, pour tout oublier, même si c’était impossible. Elle devait trouver ce fichu endroit ! Mais où aller ? Dehors ? Non.

Il fallait qu’elle se cache. Penser. Oublier. L’oublier, lui et toutes ces choses horribles qu’on dit sur elle. Certains disent qu’elle aime Lloyd. Non. Sûrement pas ! Elle l’avait aimé un instant mais son cœur a vite changé. C’est impossible. Et puis, il n’était pas Lui. Mais elle ne pourrait jamais arrêter toutes ces rumeurs.

S’il te plaît, ne les crois pas quand ils disent ça…

Je recherche un endroit pour me cacher et pour me fâner en paix

ne jamais les croire

quand ils t’en parleront

si tu pouvais me voir…

Si elle partait ce n’était pas de sa faute, non, il n’y était pour rien. C’était de leur faute. A toutes ces filles jalouses et ces garçons complètement stupides. Tous ses amis un jour, l’avaient blessé. Ils lui avaient parlé de cette manière qu’elle déteste tant. Finalement, il n’y avait que lui qui ne lui faisait du mal. Lui il la protégeait. Peut-être l’aimait-il finalement ? Comme sœur oui, mais il l’aimait, maintenant c’était sûr. Elle partirait, mais pas à cause de Zélos , à cause d’eux. Eux et leur stupidité. Et de toutes ces filles tellement belles avec qui elle ne rivalisera jamais

je partirai et je resterai

seulement vêtu de toi

souviens-toi encore

quelques fois de moi…..

et ne leur pardonne pas

get me out of this place

get me out of this place

get me out of this place

Mais tout cet amour qu’elle lui portait. Pouvait-elle le laisser tomber comme ça. Elle ne savait pas. Elle l’aimait trop. Beaucoup trop.

je pars je ne reviendrai jamais

des roses

de l’eau de rose sur moi..

Quand elle ouvrit les yeux elle était toujours au bord des monts Fuji. L’endroit où elle s’était réfugiée pour pleurer tout son saoûl.

Il faisait jour, dehors, les oiseaux chantaient. Ces chants joyeux qui redonnent espoir. Même aux plus démunis.

Elle, elle était démunie, de tout. Car son amour, c’était tout. Tout pour elle.Et il ne l'aime pas,il ne l'a jamais aimée et il ne l'aimera certainement jamais.

Elle se leva et se dirigea vers la direction opposée à celle de ses amis.

Maintenant, elle avait la possibilité de s’enfuir. Le ferait-elle ?

Oui, la rattraperait-il ? Personne ne le savait.

Au fur et à mesure qu’elle marchait elle pensait à ces gens, et plus précisément les filles qui lui lançaient un regard haineux.

Qu’avait-elle demandé ? Elle était juste l’amie fidèle de l’Elu. Celle à qui il confiait tous ses secrets. Et des secrets, il en avait… Oh, oui! Sa soeur Sélès, ce qui lui arrivait,sa mère assassinée par sa belle mère...


« Je n’avais pas su la voir. Je ne suis pas allé dans le hall, là où j’avais rendez-vous avec Lloyd ,Génis et les autres. Je m’en fichais, tout simplement. J’avais des choses à faire, beaucoup plus importantes à faire. Elle n’était pas rentrée hier. Elle n’avait pas dormi dans sa chambre. Je le savais. Je l’avais attendue longtemps, elle n’était pas venue. Je ne pense pas qu’elle était rentrée après que je sois parti me coucher étant donné que c’était déjà une heure avancée de la nuit. Et puis, Colette me l’a confirmé ce matin. Où était-elle ?

j'attendis de trouver quoi faire jusqu'a ce que mon inquiétude me dise où aller.Je partis en direction des monts Fuji. Je pensais qu’elle y serait, c’était son jardin secret la où elle se réfugiait quand elle doutait ou quand elle avait de la peine .Je veux juste la retrouver… »


Sheena était adossée à la montagne ,elle restait là pleurant quelques larmes sur le grelot de Corinne. Peut-être que son idée de fuir n’était pas vraiment bonne. Mais elle en avait tellement envie. Et cette envie ne fit que s’accentuer quand elle se souvint de ces deux filles quand elle partit de Meltokio, ces filles la montraient du doigt tout en faisant des grimaces censées l’imiter. Elle tourna la tête pour ne pas leur montrer qu’une fois de plus, elle était vaincue.

Soudain, elle sentit une main se poser sur son épaule. Zélos…non,c 'était impossible.

-Ca va ? Lui demanda-t-il avec un air bien triste sur son visage.

Sheena se leva mais resta cependant la tête baissée, elle ne voulait pas qu’il la voit pleurer. Zélos releva du pouce son joli visage et vit les larmes qui perlaient au bord de ses yeux. Il ne chercha pas à comprendre et la prit dans ses bras. Elle pleura, longtemps…Mais le temps ne passe-t-il pas vite dans les bras de celui que l’on aime ?

-Je veux partir, j’en ai marre je veux partir…pour toujours. Ne plus les voir,je veux partir...

Voilà les seules paroles qu’elle dit.

Elle se retira d’un coup des bras protecteurs du jeune homme. Il ne comprit pas. Elle recula, toujours en le regardant, un regard triste, plein de désespoir. Elle dit dans un souffle un petit : « Désolé ». Une larme coula de ses yeux et elle partit en courant.

Non, non, il ne pouvait pas la laisser partir, pas maintenant. Alors qu’elle se dirigeait vers le temple de l'ombre mais d’un pas plus rapide maintenant il la rattrapa, lui prit la main, et la tourna face à lui.

deux filles dans un jardin

un jardin étrange

mais retiens-moi par la main

Et si demain

tu ne me rejoins pas

alors continue sans moi



"-Reste, je t’en prie, ne pars pas. J’ai besoin de toi.Le jeune homme lui avait demandé d'une façon,on aurait presque put croire qu'il était désépéré de la voir partir

Comment pouvoir résister à ces yeux, ce regard. Ce désespoir qui y règne.

Je vais partir, j’en suis sûre maintenant. Je ne pourrais plus supporter son regard.

J’espère que tu ne m’oublieras pas. Tout est de leur faute. Ma vie avec toi s’arrête.Ne crois pas que je ne t'aime pas au contraire mais c'est de leur faute!"

je partirai et je ne garderai que des restes de toi

souviens-toi encore

quelques fois de moi…..

mais ne leur pardonne pas


"Je la voyais s’éloigner. Elle ne reviendrait pas, elle était trop fière.

Je refusais qu’elle parte. Alors j’ai fait la chose que toute personne amoureuse aurait faite, je lui ai couru après, la suivant, et je suis parti avec elle. Après une longue discution dans le temple, où du moins, au bord, je lui ai dit que je l’aimais et que je la suivrais, même si elle ne voulait pas.Même si elle me haissait,je l'aime et rien ne m'éloignera d'elle.J’étais content que ce soit réciproque. Vraiment. J’étais fou !

Oui, nous sommes partis, oui, sans leur laisser de mot, oui nous les avons abandonnés sans rien dire ; non, nous ne nous sommes pas enfuis, nous nous sommes juste égarés, et nous vivons notre vie.

Parce que tout le monde part un jour…

get me out of this place

get me out of this town

before i drown in your deep

pink water

i won’t remember your face

i can’t remember your frown

because i’ll drown in your deep

pink water...

Les mots manquent parfois pour décrire l'amour, mais je trouve que tu l'as décrit d'une façon très touchante, ce texte, cette ode à l'amour nous fait vraiment ressetir le vide qu'on ressent quand on n'est pas aimé de celui (ou celle) qui occupe nos pensées et la joie qu'on ressent quand la magie opère^^'
Les larmes aux yeux en sont la preuve... je me tais...

J'ai qu'un mot : Sublime ^^

Et si je pleure...

Rien ne m’a retenu

« Une guerre…Un coup…les anges .Nous avons été séparés, le noir…j’ai peur .Sont-ils vivants ?Et Lui ? Non il ne peut pas m’avoir abandonnée .Qu’est-ce qui s’est passé ? »

La jeune fille resta quelques instants à terre ne voulant pas bouger, ne voulant pas continuer, voulant juste se souvenir ce qui s'était produit voire oublier.
La vie allait les séparer, elle le savait…mais elle ne pouvait rien faire, elle ne pouvait pas bouger.
Où plutôt elle ne voulait pas bouger. Elle avait peur mais de quoi ? De le voir mourir peut-être...mais pourquoi ne peut-elle pas l’aider ?

C'est un soir de pluie, on se quitte
Le moment des larmes va bientôt venir

Elle préférait peut-être le voir mourir que de s’approcher de lui…elle ne savait pas, elle ne savait plus, elle avait envie d’être à sa place, de mourir à sa place, de souffrir à sa place. Mais entre prier pour qu’il soit vivant et le laisser pour mort…

Elle n’avait pas le choix, peut-être en souffrirait-elle mais elle devait le trouver.
Elle savait qu’il allait mal, elle savait qu’il avait besoin d’aide, qu’il avait besoin de quelqu’un, d’elle. Ils avaient tous besoin d'aide, elle devait réagir.

Elle se préparait déjà à sa mort, comment les gens allaient lui offrir leurs condoléances, comment ses proches pleureraient sur sa tombe et comment elle garderait ce poids toute sa vie : celui d’avoir laissé mourir l’homme qu’elle aime.

Oui elle l’aimait… l’aimait assez pour le laisser mourir, devant ses yeux. Elle se dégoûtait elle-même car il fallait qu’elle l’aide à tout prix. Mais en tournant son visage elle vit qu’elle était la seule, la seule encore debout sur ce champ de bataille. Des corps l’entouraient aussi bien des anges, des Renégats, et encore bien d'autres êtres impossibles à reconnaître.

Cet instant, je le sais, il faut que je l'évite
C'est difficile de se retenir

L’air froid soufflait dans ses cheveux. Il faisait noir, très noir, une nuit sombre et calme. Elle passa à coté des différents cadavres qui s’offraient à elle. Elle reconnut tout d’abord Génis. Elle s'écroula de le voir dans cet état. Une larme coula sur sa joue. Elle passa la main dans ses cheveux d'argent.

« Les yeux grand ouverts, les mains pleines de sang, qui ne bougeait plus, qui ne respirait plus, qui était tout simplement mort. Génis… Son regard vide, ses mains tachées de sang. Et ça par ma faute…Tout ça c'est de ma faute ! Si je ne t'avais pas obligé à me suivre tu ne serais pas... Je suis désolée tout ça c'est à cause de moi ! Tu aurais du vivre tellement longtemps. Je t'ai laissé mourir, je te demande pardon.»

Je ferai semblant de sourire
Je te parlerai sans te regarder

« Je devais poursuivre mon chemin je n’avais pas le choix et je faillis trébucher sur une petite personne…C’était Préséa. Elle aussi avait les yeux grands ouverts, le visage pâle paraissait presque serein, ses vêtements à moitié déchirés et son regard perdu dans le vague….à la recherche de quelque chose peut-être…sans doute de la paix. Une larme coula à nouveau mais il fallait avancer, continuer à la recherche de mes amis et d’éventuels survivants… Maintenant j’ai peur de le trouver, s’il était comme eux ? Je ne veux pas ! Cela ne se peut pas… »

Mais elle n’eut pas le temps de se reposer. A sa vue se présentaient maintenant, les corps sans vie de la ninja et de l'Elu.

« Sheena était comme endormie, les yeux ouverts, seul un filet de sang au coin de ses lèvres prouvait sa mort. Lui par contre avait les yeux fermés, mais ses bras était couverts de plaies encore ensanglantées, sa main était posée sur celle de la jeune femme il avait du lui survivre quelques instants et… Avant de disparaître, avait pris la main de la guerrière comme dernier symbole d’un amour jamais révélé. J’essayais de ne pas trop faire attention de peur de craquer »

Je vais inventer des choses à te dire
Lorsque nos mains vont se séparer

L’Elue avança. Elle buta sur plusieurs corps d'anges et, même si certains étaient probablement les assassins de ses amis, elle ne put s'empêcher de pleurer. Même pour eux elle était triste, car pour elle une vie en moins, c’était du gâchis. Cette fois, deux larmes glissèrent le long de ses joues.

« Mithos reposait à mes pieds les yeux clos, les mains sur le cœur, sa tunique blanche salie de sang. Lloyd l’a affronté et il a gagné mais avait-il échappé au même sort que celui de son adversaire ? Ils sont tous partis, ils m'ont laissé seule, et s’il était mort lui aussi je n'aurai jamais la force de leur survivre… Ni d'espérer… Je ne pourrai plus jamais sourire… Je demeurerai avec eux. Mon cœur ne battrait plus. Je suis encore vivante mais seule je préférerais ne pas avoir survécue. »


Et si je pleure dans la pluie
Tu n'y verras que du feu


Pourquoi elle seule avait survécu, pourquoi elle seule méritait encore de rester en vie ? Tous ces gens devraient être vivants mais le sort en avait décidé autrement. Pourquoi ?

Elle ne le savait pas et alla poursuivre son chemin quand cette fois elle tomba, comme à son habitude, carrément sur un corps et elle reconnut à ses cheveux argentés le professeur Sage. Elle ressentit un pincement au cœur. Raine qui avait toujours cet air sévère quand elle était contrariée mais là son visage n’exprimait rien cette fois sur son visage. Rien. La jeune fille allait pleurer quand elle vit que tout le monde était inanimé mais elle entendit soudain des pleurs, quelqu’un parlait loin, très loin…


Elle s’approcha un peu plus et rentra dans la pièce du château surprise de voir Lloyd.
« Il était vivant, je n’arrivais pas à y croire. Il était certes mal en point, mais il était là. Je croyais l’avoir perdu, qu’il était mort comme tous les autres, je l’avais crut mort. »

Mais non, il était là, et elle était heureuse malgré ce massacre et arrêta tout de suite de pleurer.
Colette s'agenouilla à coté de lui


De l'eau qui tombe sans bruit
Que de la pluie dans mes yeux


- Lloyd ? lui dit-elle doucement. Sans réponse…. Il continuait de pleurer. Lloyd? Insista-t-elle. Je sais que tu es triste, je sais que tu as perdu tous tes amis, moi aussi ils me manqueront mais on ne peut pas rester là. Moi je suis là, je suis vivante. Tu n'es plus seul! Et on restera ensemble toute la vie car je t’aime.

Il ne répondait toujours pas. Mais quand elle s’approcha plus de lui, elle le vit en train de tenir quelqu’un dans ses bras, et lui ne faisait que pleurer.

« C'est injuste, pourquoi s'en sont-ils pris à toi? Murmura-t-il ! Pourquoi !
- Lloyd qu'est ce qui se passe? Réponds-moi je t'en prie ! demanda la jeune fille dont la voix devenait tout d’un coup de plus en plus tremblante.
- Pourquoi….Pourquoi ! Continua-t-il avec colère. »

Elle commençait à ressentir de la peur. A qui parlait-t-il ? Pourquoi pleurait-il ? Qui tenait-il dans ses bras ? Après plusieurs minutes de réflexion elle décida de s’approcher de plus près et découvrit avec frayeur à qui il parlait.

Elle n’arrivait pas à y croire…Elle ne pouvait y croire…. La personne dans les bras de Lloyd était une fille. Une fille blonde. Ses ailes étaient vides de toute couleur on en distinguait à peine la forme, les cheveux longs en bataille, les yeux grands ouverts avaient une couleur azur, et apparemment elle était plongée dans un sommeil profond, un sommeil à son avis ,d’où elle ne se relèverait pas de sitôt…


Et si je pleure devant toi
Ce sera mon dernier cri


« Je... je suis morte? Non c'est impossible. Je suis encore en vie je… Je ne veux pas te laisser seul, je... suis désolée. Mais je ne comprends pas… Comment? Je ? Non ! J’ai l’impression d’être comme avant et pourtant. Je n’ai pas eu mal…je n’ai rien ressenti…»

La jeune fille tomba sur les genoux et regarda Lloyd qui pleurait toujours. Elle aussi pleurait : elle venait de se voir morte. L’amour, la haine, la peur, la honte, la tristesse, la solitude, la rage, la douleur. Tous ses sentiments qu’elle ressentait, elle ne pouvait pas les garder en elle. L’Elue éclata en sanglots.


Mais tu ne l'entendras pas
Qui peut voir des pleurs dans la pluie


Comment est-ce possible… Elle ne s’était aperçue de rien…Elle avait parcouru ce château rempli de morts, elle n’avait pas vu la différence et pourtant elle semblait tellement vivante… mais morte.

Elle sanglota encore d’avantage, comme jamais auparavant. Elle n’était pas triste pour elle mais pour son ami, tellement anéanti. C’était un cauchemar, et elle allait se réveiller.

Oui, elle allait se réveiller… Tout ça n'était qu'un long cauchemar ! Elle verrait qu'elle avait rêvé et ses amis seraient vivants et elle aussi ! Mais rien ne changeait… Elle ne rêvait pas. Ce drame était réel. Il était le seul à leur avoir survécu. Elle se mit à hurler. Non, elle ne voulait pas. Colette voulait juste tout oublier, que le temps se soit figé avant ce combat.

C’était donc vrai. Elle pouvait crier, pleurer, détruire mais c’était fini… Elle ne se relèvera pas, elle ne pouvait pas guérir, ni revivre. Non elle ne le voulait pas, elle voulait rester avec lui, pour l’éternité.


Voilà c'est l'heure, je ne te vois plus
C'est un brouillard de larmes qui tourne la page


- Colette, chuchota alors quelqu’un derrière son dos. Elle se retourna les larmes aux yeux et vit Sheena. La Sheena qu’elle avait toujours connu… la si belle Sheena ! Et plus loin, elle vit tout le monde. Tous les gens qu’elle avait vus morts, tout à l’heure, par terre. Ces personnes lui souriaient. Même les anges avaient tout d’un coup un visage doux. Elle ne comprenait pas. Que lui voulaient-il ?
- Il est temps de partir, lui souffla la ninja en souriant.
- Mais où? lui demanda l'ange toujours en pleurs.
- Dans un endroit où plus jamais tu ne verras de la souffrance, plus jamais de sang, plus jamais de haine. »

Un monde parfait…. Colette avait toujours espéré trouver un jour le monde parfait. Où tout le monde vivrait heureux pour l’éternité.

Mais elle ne pouvait se résoudre à laisser seul Lloyd qui lui pleurait toujours sur son corps. Elle l’aimait trop pour le laisser ! Mais comment pouvait-elle faire ? Elle qui était morte… Elle ne pouvait plus revivre puisqu’elle était décédée… Puis son regard s’attarda sur un objet tranchant pas très loin d’elle. Elle le regarda avec tristesse.

La mort pouvait-elle les séparer ? Elle n’y croyait plus maintenant. Si elle ne pouvait plus vivre, lui pourtant pouvait mourir. Une chose était sûre : elle voulait aller dans ce monde parfait, si parfait, dont elle avait éternellement rêvé…mais « pas sans lui ».

Et tu crois que je suis un cœur de marbre
Trois gouttes d'eau, c'est ça mon courage


« Lloyd, je suis désolée mais je ne vais pas pouvoir rester. Je préférerais rester avec toi… Malheureusement, je n'ai pas le choix. Surtout, je veux que tu ne sois pas triste pour ma mort. Ce n’est pas ta faute. Et même si je t'aime, n'essaye pas de venir me retrouver, ta mort détruirait ce qui reste de moi. Je te demande pardon de t'avoir laissé seul. »

« Je ne sais pas pourquoi, peut-être regardait-il quelque chose derrière moi, il me fixait. Moi, pas mon corps. Ses yeux… je ne l’avais jamais vu comme ça, empli d’une tristesse immense et d’un profond désespoir. Je voulais rester avec lui, être vivante, lui dire qu’il n’est pas seul, pouvoir le réconforter. Mais je ne pouvais pas, je ne pourrai jamais… Je suis morte et je ne peux rien faire contre ça. J’allais partir mais oserais-je le faire avant de disparaître ? Oui ? Non ? Et zut tant pis ! »

L'Elue déposa rapidement un baiser sur les lèvres du jeune homme. Elle lui sourit une dernière fois, ce qui lui fit verser une larme qui retomba sur la main du héros et elle partit rejoindre les autres. L'ange murmura un ultime "désolée" avant de disparaître.


Tu ne verras jamais mes pleurs dans la pluie
La douleur fait les pleurs et la pluie cache la douleur


« Cela fait à présent une semaine que je suis revenu de cet enfer qui a coûté la vie à tous mes amis. J'ai dû les mettre en terre. Cette dernière chose qui me permettait de croire que rien ne s'était passé, mais c'était me mentir à moi-même.

Le chagrin m’a peut-être rendu fou mais je crois l'avoir vue un instant et je l'ai entendue me parler. Mes yeux m'ont montré ce que je voulais voir, je n'y croyais pas et je n'y crois toujours pas. Je suis seul maintenant et rien ne pourra jamais le changer, rien ne pourra la ramener!

Je suis vraiment le pire des minables, incapable de sauver mes amis. J’aurais aimé ne pas leur avoir survécu. Je veux dire être ensemble, ne pas avoir cette peine qui me détruit. Mais tout cela est trop tard, je ne peux plus rien faire. Je suis mort là-bas. Il ne reste plus qu’une ombre »


Pleurs dans la pluie,
Qui peut voir des pleurs, pleurs
Pleurs dans la pluie
Pleurs dans la pluie


« Je ne pouvais pas demeurer loin de son corps, mon dernier souvenir d’elle. Je sais qu’elle aussi ne m’entendait pas. Je devais lui parler. Mon père dit que je me fais du mal de croire qu’elle n’était pas vraiment partie. Lors de leurs funérailles je suis resté là, vide, sans réagir, plus rien .Tous mes sentiments avaient disparu à part sans doute la peine et la honte mais je ne pourrai jamais m’en débarrasser ni même extérioriser.

Parfois j’ai l’impression d’entendre cette voix douce que je n'entendrai plus. Rien que de penser que je ne reverrai plus jamais son sourire… Et ce dernier "Désolée" retentissant à mes oreilles… Aurais-je dû suivre mon père sur Derris ? Non, ça n’aurait servi à rien, j’aurais fui, mais ma douleur serait venue avec moi »


Et caché dans la pluie, je voudrais rester
Avec mes souvenirs qui n'veulent pas s'effacer
Et je m'invente que tu vas pleurer aussi mais
C'est fini, c'est toi qui me l’a dit


Assis en face de sa tombe, le héros voulait ne plus souffrir, être en paix pour qu’enfin son cœur arrête de se déchirer. Pourtant, une peine immense le submergea à nouveau et il savait qu'un jour il se noierait dans son chagrin. Aussi une dernière larme coula de ses yeux, le dernier moment de celui qu’il était avant… Elle parut cependant invisible, entourée des gouttes de pluie reflétant le désarroi du héros. Cette averse provoquait des larmes artificielles, sauf une… Son dernier souvenir d‘avant. Lui seul put faire la différence.

Qu’est-ce qui peut me retenir maintenant ?


Oh oh oh
Et si je pleure devant toi
Ce sera mon dernier cri
Mais tu ne l'entendras pas
Qui peut voir des pleurs dans la pluie

Pleurs dans la pluie
Pleurs dans la pluie




__________________________________________


Un très grand merci à Flo et Nico pour leurs aides plus que précieuse!^^

Super. Sunlime. Bravo.

sublime! j'en ait pleuré T.T

Bon je réponds 2ans aprés mais bon...Merci beaucoup ça me fait vraiment plaiir que vous ayez aimées mon texte. :oops:

Je reposterai bien le com que je t'avais envoyer par mail mais... je l'ai plus ^^'
Ou peut-etre que si, s'il est conservé dans une eventuelle archive...

En tout cas, tu sais ce que je pense et c'est vraiment plus que merveilleux... On rentre tout simplement dans l'inclassable... C'est franchement incommentable... Il y a pas de mot pour décrire ce que ce bout de texte envoie dans notre coeur... On a de la pitie, de la haine, de... Je sais pas... Trop difficile a dire.... Mais on en ressort convaincu qu'on a bien fait de lire ce texte ^_^

If all can be so beautiful
We will be so happy!
But it doesn't the reality...
So... Wait....

Deux larmes coulent sur mes joues en lisant la fin du second texte.....

Dernier espoir


Tandis que le groupe dort à la belle étoile, Génis est réveillé par ce son qu'il entend chaque nuit...

« La nuit j'entends ce son qui me fait souffrir, j'ouvre mes yeux, espérant avoir tort. Et je l'entends à nouveau et mon cœur se serre, parce que je sais que tu pleures encore.
Et tu dis à voix basse ce mot simple que certains disent tous les jours...Les autres le disent sans jamais réaliser qu'il pourrait te blesser.

Quand je t'entends pleurer, je me rends compte que tu peux souffrir toi aussi.
Tu ne montres pas trop tes sentiments à ce sujet, et à tous ceux qui traitent de ton passé. Je comprends, tu sais.

Je ne l'ai pas perdue comme toi, du moins pas pour toujours, mais j'ai perdu mon père...
Je sais qu'elle te manque, tu voudrais la voir, tu voudrais qu'elle te dise que tout va bien.
Tu voudrais savoir si elle serait fière de toi, si tu es comme elle a voulu que tu sois.
Tu t’inquiètes parce que tu commences à l'oublier .Moi aussi j'ai peur mais sans doute nous ne pouvons pas comparer. je ne l'aipas connue...enfin pas comme elle était avant ça. »

What I thought wasn't mine
In the light
Ce que je pensais n'était pas de moi
A la lumière des choses


« Je t'entends pleurer la nuit et ça me fait mal.
Je ne veux pas te réveiller, tu ne voudrais pas que je le fasse. En souffres tu?
Je sais que tu essaies de me cacher ta tristesse et tes peurs les plus profondes
Tu ne sais pas que la nuit tu les montres. Tu ne sais pas que la nuit une larme roule sur ta joue tandis que tu dis ce mot si douloureux pour toi
Je voudrais t'aider, mais comment? Tu ne parles jamais de ce que tu ressens et je m'en veux de ne pas savoir.

C'est un mot simple que tu dis mais il signifie tout pour chacun
C'était mon deuxième mot, juste après "Raine"
Je sais ce qu'il pouvait représenter pour toi même si je ne connais pas tellement ton passé, pas du tout même…
C'est le mot que nous prononçons probablement le plus dans nos vies.
Tu vois, même toi tu le dis encore dans ton sommeil"


"Je voudrais t'aider, mais comment ? Mon cœur se serre quand tu pleures la nuit.
Et c'est pire car je sais pourquoi tu pleures.
Je sais ce que tu peux ressentir... Non, je ne le sais probablement pas et je ne le saurai peut être jamais.
Mais je voudrais juste que tu saches.

Je suis là pour toi, Je ne veux pas que tu sois triste alors s'il te plaît, dis-moi ce qui se passe dans ton cœur. Dis-moi pourquoi tu pleures toujours pour elle. Dis moi ce qui lui est arrivé .
Dis-moi ce qui t’est arrivé qui t’est toujours si douloureux . Tu crois que je ne peux pas comprendre? Tu n'as pas assez confiance en moi? »

Was one of a kind,
A precious pearl

C'était une sorte de pierre précieuse


« N'aie pas peur, je veux seulement t'aider, N'aie pas peur de me révéler tes faiblesses.
Tu sais que je ne l'emploierai jamais contre toi, je ne pourrais pas.
S'il te plaît dis-moi et arrête de pleurer. Bientôt je me rendrai compte que je pleure avec toi
Parce que ça devient si dur quand dans ton sommeil avec une larme
Tu dis "maman" »

Le jour n’était pas encore levé, elle se réveilla, ces paroles résonnant dans son esprit. Seul Génis était éveillé, assis au coin d’un arbre. Et cette voix, et si c’était lui ? Il savait donc qu’elle était faible…

Elle devait s’éloigner, partir, marcher loin, fuir leur regard…son regard.
Apres un certain temps Préséa arriva près d’un lac.

Le vent soufflait légèrement et le ciel était couvert d’étoiles comme ce jour…ce jour où elle est partie, ce jour qui la hante, ce jour qui lui revient…
Rien que cette pensée lui serra le cœur, et elle la ressentit à nouveau.
Cette chose appelée douleur, elle l’avait totalement oubliée et maintenant elle la faisait souffrir…même dans ses rêves.

Pourquoi fallait-il qu’elle s’en souvienne ? Pourquoi le seul souvenir de sa mère était sa mort ? Mais jamais elle n’aura de réponse…
Tout raisonnait comme une punition. Si pour retrouver son âme et son cœur, elle devait endurer toutes ces peines, et cette douleur, elle préférait être vide.

When I wanted to cry
I couldn't cause I
Wasn't allowed

Quand je voulais pleurer, je ne pouvais pas car
Ca ne m'était pas permis


« La nuit se levait et le vent soufflait, je devais avoir sept ans…
Elle allait acheter de quoi dîner, et je l’avais suivie. Maman était dans une boutique il me serait impossible de dire laquelle, je l’attendais dehors, en courant les yeux fermés,
quand quelque chose, ou plutôt quelqu’un stoppa ma course. Je venais de heurter un soldat pontifical.
Je n’aurais pas dû…
Malgré mes excuses cela ne servait à rien, lui et son camarade avaient envie de s’amuser à mes dépens.

Il m’a giflée…tellement fort et pourtant je sentais qu‘il m’avait à peine touchée mais j’étais tombée à terre sous le choc. J’étais stupide, jeune et stupide !
Je croyais pouvoir me battre, je n’avais aucune chance face à un tel colosse. Alors j’ai frappé, frappé de toutes mes forces et pourtant rien !
Rien, je ne lui avais rien fait, il m’avait jugée insolente de lui avoir tenu tête.
Il se prépara à me frapper à nouveau.
Paniquée, son poing allait me frapper et je savais que ce coup-ci je n’aurais pas la chance d’être seulement assommée…

Je voulais que tout s’arrête, qu’il me lâche, je ne pensais qu’à crier. Lui, il se moquait de moi alors je lui ai craché à la tête. L’effet fut immédiat, il me lâcha aussitôt sous les railleries de son compagnon.
Je voulais courir, partir, mais où ? Je ne bougeais pas et je tremblais, il me disait que j’allais mourir. Je pensais que rien ne pourrait me sauver, je n’avais plus une trace d’espoir en moi.
Mais Elle l’en a empêché…

Il m’a oubliée mais après tout j’aurais préféré qu’il me tue…
Il disait à Maman que si elle ne se poussait pas elle subirait le même sort que moi.
Et elle ne bougeait pas, alors il a mis sa menace à exécution.

Gomenasai for everything
Gomenasai, I know I let you down
Gomenasai pour tout
Gomenasai, je sais que je t'ai délaissé



Il a fait…ce geste pour lui devenu naturel, il l’a fait sans même sans rendre compte.
Il regarda sa lance ensanglantée et c’est à ce moment qu’il a réalisé son acte. Il a fait signe à son camarade et ils sont partis.
Partis sans chercher un moyen de l’aider, partis sans un regard, partis sans le moindre regret, partis abandonnant leur victime.

La fleur écarlate avait poussé sur la poitrine de ma mère.
Elle me souriait, la vie sortait d’elle, et je ne savais pas quoi faire, ma tête se vidait, je voulais l’aider mais je ne savais pas, je ne savais plus…plus rien.

Je n’y croyais pas ! Non il n’avait pas le droit de me la prendre. Les yeux dorénavant vides, elle fixait un point dans le ciel…
Et moi je ne pouvais que pleurer et hurler comme une bête. »



Elle passa sa main dans l’eau, elle était gelée.
On aurait dit le reflet de son âme, glaciale, destructrice, sans aucune émotion, jamais de sentiments…
Une boule se forma dans sa gorge et elle murmura


Gomenasai till the end
I never needed a friend
Like I do now

Gomenasai, jusqu'à la fin
Je n'ai jamais eu besoin d'un ami
Comme j'en ai besoin maintenant


« Ne pleure pas ! Ca ne sert à rien… ça te rend plus pitoyable qu’autre chose. Alors fais preuve d’un peu de courage, arrête, fais face et ne dis rien… »

Elle se sentait ridicule, eux, ils ne pleuraient jamais, eux, ils n’avaient pas peur, eux, ils ne tremblaient pas, eux, ils ne reculaient pas, eux, ils étaient forts…et elle tellement faible.

En pleurs, elle fit un pas après l’autre, lentement, elle pénétra dans le lac. Elle ne pouvait s’arrêter. Elle se le devait, elle le lui devait. Cette eau si calme, apaisante, allait devenir pour elle meurtrière.

Elle savait qu’ils retrouveraient son corps froid et pâle, peut être seraient-ils tristes ? Ou bien non ? Mais à quoi bon ? Elle partageait cet avis, s’ils la haïssaient ils avaient raison, c’était tellement évident.

Le vent souffla à nouveau comme un adieu, la gelant un peu plus. Elle s’adressa à lui.

« Dis à tous mes amis que je suis partie, que je ne reviendrai pas.
Dis à tous mes amis que je suis désolée, dis-leur que ce n’est pas leur faute, dis-leur de me comprendre, dis-leur que la paix m’attend.
Et dis-leur si tu les vois
Que je préfère qu’on me laisse seule… »

Elle ferma les yeux faisant couler l’ultime larme.
Dernière chance, dernière larme, dernier instant, dernière pensée, dernier regret, dernier choix…

What I thought wasn't all
So innocent
Tout ce que je pensais n'était pas si innocent

Was a delicate doll
Of porcelain
C'était une sensible poupée de porcelaine

Elle avança à nouveau, plongea dans l’immensité de cette mer inconnue lui promettant la paix. Entourée d’eau elle ouvrit les yeux, et se laissa attirer par les profondeurs où elle resterait elle, son passé, et ses secrets…pourtant elle se sentait bien. Certes l’eau commençait à pénétrer en elle mais elle ne s’en inquiétait pas.

L’espoir s’échappait avec sa vie, mais elle n’avait plus peur, elle coulait, le fond lui paraissait si lointain…sa vie aussi d’ailleurs.

Vie et mort, amour et haine, douleur et paix, peur et courage, force et faiblesse. Toutes ces choses ne faisaient qu’une à présent, tandis qu’elle s’enfonçait…

« Je coule…je coule doucement…
Je suis entourée d’ombres mais je n’ai pas peur. Ma vie n’a plus de sens…
Les yeux grands ouverts, j’observe l’eau trouble qui me torture les yeux… Ces yeux remplis de haine…
J’ai du mal à me concentrer sur mes pensées mais cela n’a plus d’importance, je regarde vers le ciel. Le clair de lune éclaire la surface…c’est un joli clair de lune… »

When I wanted to call you
And ask you for help
I stopped myself
Quand je voulais t'appeler et te demander de l'aide
Je me suis arrêtée…

« Je coule toujours plus bas… Après tout, qui me regretterait ?
Régal ?
Non il me hait autant que moi ! Il le sait, c’est ma faute aussi si Alicia est morte car je ne l’ai pas protégée. Il serait soulagé de me voir ne jamais revenir. Je le comprends.
Je stagne, je ne progresse plus…
Qui d’autre me regretterait ?
Génis?
Bien sûr que non ! Pourquoi regretterait-il une fille aussi faible que moi, une menteuse. Et si malgré tout il me regrettait c’est parce qu’il ne me connait pas. Il ne sait pas ce que j’ai fait, il ne saura jamais, il sait juste que je suis faible et inutile…
Génis… J’aurais voulu avoir ton courage…tu as toujours eu des difficultés, toi aussi.
Comme moi tu as toujours connu la solitude. Comme moi, tu sais ce que c’est que la douleur. Tu sais ce que c’est d’être rejeté.
Mais alors, où vas-tu trouver le courage nécessaire pour avancer ?
Je coule. Encore et encore.
Et je regrette tu sais ? Mais cela n’a plus d’importance. Et je coule…Mon cœur va exploser…
Pardonnez-moi tous, mais je n’ai pas votre courage.
J’ai vécu égoïste, et là je meurs égoïste encore une fois…
Je ne peux plus respirer…
Un jour peut-être, vous me pardonnerez… »

Gomenasai for everything
Gomenasai, I know I let you down
Gomenasai pour tout
Gomenasai, je sais que je t'ai délaissé

Quels sont ces sons ? Des voix ? Oui ce sont des voix, ou plutôt une voix…elle lui demande de revenir, elle est tremblante mais pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

« Il me crie de rester avec lui. Je n'écoute que l'intonation de sa voix, il est si triste que ça? Quelque part, égoïste, je me dis que c'est génial, au moins une personne pourrait me regretter.
Pourquoi cette personne pleure ? Des ombres… je ne vois que des ombres floues. Cet être est à côté de moi et m’appelle mais je ne le reconnais pas. Même le son de sa voix m’est étranger et pourtant je la connais cette voix…
Je ne comprends pas, je ne comprends plus…je sens que tout s’éclaircit, ça me brûle les yeux. Pitié que ça s’arrête !
Je…Je me réveille ? Je vais vomir… je n’arrive pas à respirer ! »

Elle toussa, et cracha le reste de l’eau stocké dans ses poumons. Génis la tenait par les épaules et la secouait légèrement, en continuant de l’appeler.

« Pourquoi ? Pourquoi tu as fait ça ?! demanda-t-il la voix tremblante , les yeux emplis de pleurs qui coulaient sur ses joues.
Préséa refermait ses yeux et marmonna :

« Tout ici est…tellement sombre. Je ne comprends rien. J’étouffe…

-Quoi ?! Mais de quoi tu parles ? Préséa, qu’est-ce qui t’arrive ?

-Laisse-moi ! Laisse-moi mourir… dit-elle l’air détaché.

-Non ! Non pas question ! Tu n’as pas le droit ! Tu as pensé à nous tous ?

-Oui…et c’est justement pour ça, je vous ralentis, je suis faible, je ne suis qu’un poids inutile. J’ai laissé mourir ma mère ! Elle est morte par ma faute ! Alors pourquoi aurais-je le droit de vivre ? Si je reste, d’autres vont mourir par ma faute et je ne veux pas… »

Gomenasai till the end
I never needed a friend
Like I do now


Gomenasai, jusqu'à la fin
Je n'ai jamais eu besoin d'un ami
Comme j'en ai besoin maintenant



Il l’avait lâchée. Elle tremblait, le désespoir régnait dans ses yeux, elle savait, maintenant, il la considérait comme un monstre. Oui, lui aussi est comme les autres, il la rejettera…

Et elle partit en courant. Loin, fuir, partir, se cacher, ne jamais se retourner, ne jamais les voir, oublier…tout oublier… mourir.

Toutes ses idées se mêlaient dans sa tête durant sa course effrénée, formant une vague idée. Elle filait entre les arbres, parfois butait sur du bois mort, elle se relevait, et recommençait à fuir. Les branches des arbres la griffaient, elle avait mal, le vent la giflait, elle avait froid.

Toutes ses émotions, ses sentiments affluaient, elle ne s’en remettait pas, tout lui donnait le tournis.
Ses peurs réapparaissaient, entraînant la douleur. Les larmes avaient brisé son masque, elle était à découvert face aux sentiments et souvenirs profondément enfouis.
Son rôle se diluait lentement, laissant la place à Préséa, plus fragile que celle qu’elle prétendait être.

Fuir encore jusqu'à ce qu’elle juge qu’elle était enfin en sécurité, que personne ne la retrouverait jamais. Elle s’assit, retenant son chagrin, et attendit que tout s’arrête. Qu’elle ne souffre plus, qu’elle ne pleure plus, qu’elle soit comme avant. Elle avait été blessée par sa réaction, par ses yeux, il ne la voyait plus comme avant. Elle avait honte d’elle-même.



What I thought was a dream
A mirage
Ce que je pensais était un rêve, un mirage

Quelqu’un lui tendait la main pour l’aider à se relever, Préséa se leva à la hâte et allait de nouveau partir.
Pourquoi ? Pourquoi s’entêtait-il à la suivre, à la sauver ? Il ne comprenait pas qu’elle voulait rester seule ?
Il lui prit le bras, obligeant la jeune fille à s’arrêter mais elle disait :

« Ne me regarde pas, ne t’approche pas, je…ne suis pas humaine, je n’ai aucune force, aucun courage, je suis tellement inutile…
Je veux… mourir.

-Tu ne comprends pas… A quoi ça va te servir de mourir ?! A être en paix ? Tu penses que cela va t’apaiser ? Non ! Tu prétends être faible mais je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi fort que toi ! Mais tu as pensé à nous ? Tout le monde serait abattu, mais ça n’a pas d’importance, c’est ça ? Ca ne t’aidera pas crois-moi, ça servirait juste à nous faire souffrir ! cria-t-il l’air de plus en plus accablé »

Elle ne comprenait pas. Pourquoi se mettait-il dans un état pareil ?
Sa vie n’avait pour elle aucune valeur, alors pourquoi s’emportait-il pour si peu ?
Qu’est-ce que ça changerait si elle mourrait ? Pas grand-chose du moins, mais pourquoi il était comme ça ? Elle ne reconnaissait pas Génis, il n’était plus le même. Ce n’était plus le jeune garçon timide qu’elle connaissait. Etait-ce le fait de vouloir mourir qu’il l’avait changé ?
Mais pourquoi ?
Toujours les yeux clos elle chuchota :

« Ma vie ne sert à rien, elle n’a aucun sens, je tue, c’est tout ce que fais, alors pourquoi devrais-je continuer à vivre ? Je ne vis pas… j’existe. »

Was as real as it seemed
A privilege
When I wanted to tell you
I made a mistake
I walked away
Aussi réel qu'il paraissait, un privilège
Quand j'ai voulu t'en parler j'ai fait une erreur
Je suis partie


Génis l’étreignit, elle esquissa un faible sourire. Finalement il ne la haïssait pas, c’était bien la première fois qu’on ne la fuyait pas, qu’on ne la craignait pas, qu’on la prenait pour un être humain.

« Tu vivras pour moi... dit-il dans un souffle. Tu prétends que ta vie n’a aucun but, en voilà un en attendant d’en trouver un meilleur. Tu me le promets ?
- Je… d’accord. »

Elle essuya la larme qui perlait sur sa joue. Il sourit, il avait vu à travers les fêlures du masque de la jeune fille, il avait vu cette Préséa fragile. Il l’avait vue dans ses larmes, la douceur de son âme. Un espoir dans ses yeux…


Gomenasai, for everything
Gomenasai, Gomenasai,
I never needed a friend,
Like I do now

Gomenasai pour tout
Gomenasai, Gomen nasai

Je n'ai jamais eu besoin d'un ami
Comme j'en ai besoin maintenant

Toujours sublime.

Au fait, c'est pas Gomen nasai mais Gomenasai en un seul mot et avec un seul "n"
apprenez votre russe bon sang

Whaou je suis nulle...Bon je corrige ça tout de suite!

Les roses de l’adieu

Dans l’une des auberges de la cité enneigée, L’élu de Tesseha’lla fixe de sa fenêtre les multitudes de larmes gelées. Nostalgique, un sourire apaisé, sur ses lèvres. Demain…

« Demain… j’abandonne ce rôle, et cette vie grotesque. Enfin le doux sentiment que cet enfer va prendre fin. Chaque jour est insupportable, si je continue dans cette voie je sais que je vais devenir dingue ! »


I walk a lonely road
Je marche sur une route en solitaire
The only one that I have ever known
La seule que j'ai jamais connue



« Je ne le supporte plus… je ne supporte plus d’être le jouet de ces fous du Cruxis. Que des petites vies… des pauvres petits hommes croyant faire le monde à leur image. Que des hommes, petits et insignifiants, qui ne seront jamais des dieux.
Demain je devrai leur faire mes adieux. Je suis désolé, je sais, ce que je fais est lâche mais si vous tous ici viviez ma condition, vous n’hésiteriez pas une seconde !
Sélès… tu ne comprends pas. Je vais te laisser ce poison et toi tu m’envies, tu considères ça comme une bénédiction. Mais demain… tu sauras. Demain…tu comprendras et tu m’en voudras de m’être enfui en te laissant tous ces tourments. Je suis désolé… »

Son vague sourire s’évanouit, il resta quelques instants encore à regarder la superbe vue. Grâce à ses sens d’ange il put l’apercevoir.


Don't know where it goes
Je ne sais pas où elle mène
But it's home to me and I walk alone
Mais c'est chez moi et je marche seul


Dans la rue, Lloyd courait, faisant voleter quelque chose de métallique…une sorte de médaille. Son éternelle ombre, Colette essayait tant bien que mal de le rattraper. Vu son expression, il hurla quelque chose, qui blessa l’Elue, elle s’arrêta dans sa poursuite. Le jeune homme s’engouffra dans une ruelle de la ville, laissant Colette marcher dans la direction opposée.
Zélos murmura un « désolé mais je n’ai pas le choix… »

Puis il s’allongea sur le lit de cette chambre, et fixa le plafond. Il ne pouvait qu’attendre, attendre demain.
Tout va s’arrêter. Il n’a pas le choix, il en finira demain. Aucune issue n’était désormais possible. Il serait un traître pour l’un des deux camps.

« La nuit est belle, couverte d’étoiles…
Ca va me manquer la nuit, le vent, le bruit, tes sourires bien qu’ils ne me soient jamais ou presque adressés, nos éternelles disputes… voir le jour se lever, entendre Sélès rire... Oui tout ça et bien d’autres choses, je vais les regretter mais je ne peux plus reculer, j’ai fait mon choix !
Par contre la condition que m’a apporté ce stupide titre, ça je ne me plaindrai pas de le perdre ! J’ai toujours été seul, là je serai dans ma solitude éternelle mais en paix. »


I walk this empty street
Je marche dans cette rue déserte
On the Boulevard of broken dreams
Sur le Boulevard des rêves brisés
Where the city sleeps
Où la ville dort
And I'm the only one and I walk alone
Et je suis le seul et je marche tout seul




Loin des tourments de l’Elu ,loin des problèmes, loin du Cruxis.
Sélès Wilder venait de se réveiller en sursaut. Eveillée par ce cauchemar, dans cette tour du salut. Où une ombre lui plantait une épée dans le ventre, où elle mourrait, en appellant son frère qu’elle ne voyait pas, qu’elle n’entendait pas… qui n’existait pas.

Le matin était présent, en regardant la fenêtre, son regard se posa sur un cadre.
Elle sourit un instant en passant délicatement sa main sur ce souvenir.

« Cette photo… Il était avec moi. Je devais avoir cinq ans, et lui dix. Il me portait sur ses épaules et nous nous fixions bêtement. Oui c’était bien les seuls moments de ma vie où j’étais heureuse. Même s'il…

Et Zélos ? Que faisait-il en ce moment ? Et puis peu importe ! C’est à ce moment que j’ai compris. Lui…on lui faisait des cérémonies, toujours… et ça seulement parce qu’il est l’Elu ! J’aurais très bien pu l’être moi aussi. Mais non, je n’étais que la petite sœur de l’Elu, son ombre… que l’on cloître dans cette stupide abbaye et que l’on a tendance à oublier ! »

Elle envoya le cadre à l’autre bout de la pièce. Je le hais ajouta-t-elle. Mais de nouveau son cœur se serra, lui donnant ce pressentiment…oui il n’allait pas bien. Oui il souffrait, que se passait-il ?


My shadow's the only one that walks beside me
Mon ombre est la seule à marcher à coté de moi
My shallow heart's the only thing that's beating
Ce qui me sert de cœur est la seule chose qui bat


~*~

« Alors tout se joue maintenant ?

Elle est en vue, cette tour… Cet endroit de salut, enfin pour moi…
Nous avançons ensemble, tous remplis d’espoirs et de rêves. Mais certains n’auront jamais lieu. Le ciel est dégagé, vide. Pour une fois j’y porte attention car je sais que c’est la dernière fois que je le vois. Ma vie, oui si je peux appeler ça une vie n’a jamais défilé si vite, depuis que je te connais.
Mais alors pourquoi nous précipitons-nous, pour tomber dans un piège ? Mon piège… »


Sometimes I wish someone out there will find me
Parfois je souhaite que quelqu'un ici me trouve
Till then I walk alone
Jusque-là je marcherai seul




« Colette, tu veux que tout s’arrête je le vois tu sembles vouloir en finir plus vite que les autres. Pouvoir rendre les gens heureux, tu y crois comme les autres à ce monde parfait, sans douleur ,sans sacrifice, sans mort.
Mais vous n’avez toujours pas compris que c’est impossible. Tu prends ton destin d’Elu comme s'il était tout ce qu'il y a de plus léger, je ne comprends pas comment peux-tu supporter cette vie minable.
Peut-être car toi tu sais qu’un jour ou l’autre tu devras mourir pour ce monde. Ce qui est à l’intérieur ne t’apportera rien de bon.
Je suis désolé mais je dois sacrifier nos deux vies pour sauver ma sœur.

Et nous continuons de courir à présent de nombreuses victimes du cruxis s’offrent à nos yeux. Des Elus comme moi. Bientôt j’en ferai certainement partie, mais Sélès non. Je vais arrêter ça ! Vous ne l’aurez pas, et cette simple pensée me met du baume au cœur. »


I'm walking down the line
Je descends le long de la ligne
That divides me somewhere in my mind
Qui me divise quelque part dans mon esprit
On the border line of the edge
Sur le tranchant de la lame



Tous vous croyez en moi, et vous obéissez quand je dis quelque chose comme à présent, Colette tu cours seulement car tu crois que je vais t’aider. Pourtant non, dans un instant tu vas comprendre et me haïr.

Je me retourne encore une fois pour te voir avant ce combat inévitable, Sheena… je t’en prie bats-toi de toutes tes forces ! Je veux te voir comme maintenant, fière, courageuse, indestructible, heureuse. Je ne veux pas que tu te retournes contre eux, je ne veux pas que tu me suives…

Et je l’entends ce cri… je réalise que c’est la fin.
Pronyma vient d’apparaître, Colette pleure, Lloyd… hurle, et Sheena je sens ton regard sur moi, dans tes yeux tant de haine !

Désolé Lloyd, mais il me faut la sacrifier, comme ça ces dingues auront enfin un corps pour Martel. Ils arrêteront leur folie « d’Elu du mana ». Sélès sera Elue mais ils n’auront pas besoin de la sacrifier vu que leur but sera atteint.

Elle sera heureuse et je serai sûr qu’il ne lui arrivera rien. Ne me regarde pas de ces yeux je t’en prie, même si je comprends ta douleur, je n’ai pas le choix !
Je veux …seulement sauver ma petite sœur.

Pardonnez-moi vous tous de vous avoir trompé, mais avais-je le choix ? Je pouvais mourir sans permettre à Sélès de vivre, ou mourir entraînant avec moi l’autre Elue, pour sauver ma sœur. Mon choix a été vite fait. De toute manière la mort, la délivrance de cette stupide existence m’attend.
Je vous laisse un monde bien tourmenté, je m’en excuse encore. Mais des excuses ne changeront rien… »

And where I walk alone
Et où je marche seul
Read between the lines of what's
Je lis entre les lignes de tout ce
Fucked up and everything's alright
Qui est foireux et tout va bien




~*~

Sélès avait fui l’abbaye, pour la première fois de sa vie elle avait peur pour son frère. Elle courait vers Meltokio, seulement pour voir qu’il continuait sa petite vie, et que ce pressentiment se révélait faux. Dans sa course, elle ressentait des douleurs comme si elle recevait une rafale de coups. Mais malgré sa souffrance elle ne pouvait s’empêcher d’avancer.
Jusqu'à cette souffrance soudaine. Semblable à une lame enfoncée dans son torse. La jeune fille tomba à terre.

« Mes mains… sont couvertes de sang. Pourquoi ? Je saigne, d’où vient cette lame enfoncée dans mon ventre ? Pourquoi tant de sang ?
J’ai mal… Grand frère…aide-moi. Je ne comprends rien, que se passe-t-il ? Zélos pourquoi tu ne viens pas ?

J’ai peur… Tout devient sombre et j’ai horreur de ça. Pourquoi tu n’es pas là ?
Pourquoi tu m’abandonnes ? Tu ne veux pas m’aider c’est ça ?

Maman…Papa… je vais bientôt vous rejoindre. Et pourtant je regrette de ne pas avoir revu mon frère avant de vous retrouver… Au revoir…Zélos… »

Elle poussa un cri aigu dû a la douleur devenue de plus en plus forte. Elle ferma les yeux doucement… mais rien ne changeait à part que sa souffrance venait de subitement disparaître.

Check my vital signs to know I'm still alive
Je vérifie mes signes de vie pour savoir si je suis toujours vivant
And I walk alone
Et je marche seul


Elle en déduit que c’était fini, qu’elle était morte. Mais quand elle rouvrit les yeux, plus aucune trace de sang sur ses mains ou sur ses vêtements. Tout avait disparu. Cet horrible vision, ce cauchemar éveillé, lui donna une envie de retrouver son frère au plus vite. Elle ne courait plus cette fois, elle marchait en tremblant.
Chaque pas plus incertain que le précédent. La peur ne la quitterait plus.


~*~

« C’est étrange mais je ne sens pas les coups, je vous vois me frapper et pourtant rien. Je discerne Lloyd hurler, il doit m’insulter de lui avoir pris sa pauvre petite Colette, mais je l’entends à peine. La seule chose qui me fait souffrir c’est ton regard, tu me hais je le sais et pourtant je vois des larmes dans tes yeux… Je ne me défends pas, ça n’a pas d’importance pour moi. Je veux juste profiter de mes derniers instants pour t’admirer encore une fois. Ma vie n’a pas de sens à part toi.

Je regarde la lame meurtrière se diriger vers moi, je ne cherche pas à l’éviter.

Je crois percevoir dans les yeux de Lloyd du regret, je le comprends à sa place j’aurai fait la même chose ! Je tombe lentement et je t’entends crier.
Tu m’accompagnes en me tenant la main. Non ne pleure pas, je ne veux pas te voir triste.
Je suis désolé…

S’il te plait protège Sélès. Cache-la, je n’ai aucune confiance dans ces gens de l’abbaye, à Mizuho je pense qu’elle sera en sécurité… Je vois les larmes perler sur tes joues et ça me fait mal ,et je me déteste de te faire souffrir. Je voudrais te dire que ça vas aller mais je n’en suis pas sûr…

Et peu à peu je sens que je pars, seul ton image me raccroche. J’arrive à te murmurer un « Pardon »

Si tu savais que le seul élément qui pourrait me maintenir en vie, c’est un aveu… Un aveu sincère auquel je crois désespérément. »

My shadow's the only one that walks beside me
Mon ombre est la seule à marcher à coté de moi
My shallow heart's the only thing that's beating
Ce qui me sert de cœur est la seule chose qui bat
Sometimes I wish someone out there will find me
Parfois je souhaite que quelqu'un ici me trouve


Comme un miracle tu souris, ce sourire que j’aime tellement…
Je ferme les yeux, désireux de garder jusqu’à la fin l’image de ta joie muette.
Je sens juste la chaleur de ta main et cela me suffit… Tu déposes un baiser sur mon front et tout s’assombrit… Je t’entends supplier Raine de m’aider… mais ça ne sert à rien et je ne peux pas te le dire. Ta voix devient tremblante et tu continues de m’appeler… Tu ne me hais pas ?
Ma vie n’a pas été complètement inutile alors…
Tu me l’as dit par cette pression muette.
C'est du moins ce que je veux croire. Tu m'aimes. Oui Tu dois m'aimer, au moins autant que moi j'ai des sentiments pour toi...
Je peux partir, mon bagage n’est pas trop lourd, juste un sourire angélique, quelques souvenirs et du baume au cœur. »

Il fait sombre…On ne voit plus rien, vraiment plus rien. Et voilà, c'est terminé pour lui, apparemment. Hors jeu, l’Elu. Lui qui pensait que le monde ne le rejetterait plus maintenant qu'il avait trouvé le moyen de lui être utile… Apparemment, il avait tort. La preuve en était…Toutes ces ombres lui rappelaient sa sœur.
Sélès hait les ténèbres. Elle a toujours eu peur du noir. Et La lumière s’éloigne elle ne reviendra sans doute jamais. Elle l’abandonne une fois de plus. Toujours dans les ombres il avance, cherchant une parcelle de lumière, un sourire, un espoir… Mais aucun éclat dans les ténèbres…

I walk this empty street
Je marche dans cette rue déserte
On the Boulevard of broken dreams
Sur le Boulevard des rêves brisés
Where the city sleeps
Où la ville dort
And I'm the only one and I walk alone
Et je suis le seul et je marche tout seul


~*~
La nouvelle Elue s’arrêta, elle le savait maintenant.
Ce pressentiment était exact, ce qu’elle avait vu n’était pas sa souffrance mais celle de son frère.
C’est lui qui gisait dans l’ombre, dans la douleur, l’incertitude et la solitude. Elle tomba à terre. Les larmes coulaient sans un espoir de s'arrêter un jour. Elle répétait « grand frère »… et elle l’appelait en pleurant mais jamais il ne lui répondrait. C’était fini, et elle ne savait pas pourquoi il ne vivait plus.
A présent elle l’avait le titre tant convoité d’Elu du Mana. Elle n’en avait pas mesuré les conséquences, pour l’obtenir il fallait la mort de l’ancien Elu…
Et dire qu’elle avait toujours dit à Zélos qu’elle voulait être l’Elue.
Alors était-ce à cause d’elle ? Il était mort et c’était en partie de sa faute. Son cœur se déchirait, pourquoi vouloir ce titre…
Et sa seule famille l’a abandonné.
Elu… pourquoi en faire toute une histoire ? Elu… oui élu d’une malédiction ! Un enfer de solitude, de remord l’attend. Alors pourquoi désirer ça ? Car elle ne savait pas ? Devant ses yeux se tenait une fleur… solitaire sur le chemin.
Une rose… rouge sang.
« Grand frère mon cœur se serre car le tien ne bat plus… »

My shadow's the only one that walks beside me
Mon ombre est la seule à marcher à coté de moi
My shallow heart's the only thing that's beating
Ce qui me sert de cœur est la seule chose qui bat
Sometimes I wish someone out there will find me
Parfois je souhaite que quelqu'un ici me trouve

Je l'ai lu
super bien
Moi qu'aime pas trop zelos et seles tu me les a fait découvrir sous une autre facette
Sublime ^^

Erabu
Traduction du titre : Choisir.
Sur la musique Sacrifice T.A.T.U


Sur une île perdue dans les airs, Colette seule et enchaînée. Assise, sourit faiblement en l’attendant.
Oui car il viendra.
« Je n’ai pas peur car je sais que tu vas venir, tu viens toujours !
Mon seul espoir c’est toi. Chaque fois, que je pleure, que je suis despérée, que tout devient sombre tu es là pour moi.
Je suis l’Elue et pourtant c’est toi mon ange gardien qui veille éternellement sur moi.
Tu me dis que ce n’est pas grave quand je fais une erreur. J’ai confiance, je sais que tu vas venir. Tu partais toujours à ma recherche lorsque je pleurais quand on était petits, je m’asseyais toujours en face de la rivière et à chaque fois tu me le faisais remarquer. Tu t’en souviens ? Je l’espère…
Oui depuis toujours tu es mon confident, mon meilleur ami. Pour trouver mon sacrifice moins douloureux, je me disais que je faisais ça pour toi. Pour que tu es un avenir dans un monde en paix. Mais maintenant , c’est nous deux qui allons le construire ce monde parfait dont on a toujours rêvé. Je ne peux pas rester ici, car sinon qui t’aidera pour notre rêve ? »


Can you tell me, softly
How you’ll always haunt me
Can you help me
Hold me
Come to me now, slowly
Peux-tu me dire, tendrement
Comment tu m'a toujours hantée
Peux tu m'aider
Serre moi
Viens vers moi, doucement


« Tu adorais regarder les étoiles, Tu m’as appris comment les reconnaître . Je les attendais patiemment ces nuits à Isélia, où tu me faisait découvrir, les astres. Il me suffit de fixer le ciel pour penser à toi.
Et je continue de t’attendre, Rodyle rit. Il prétend que vous m’avez tous oubliés et que personne ne viendra jamais à mon secours.
Mais il ment je n’y crois pas ! Il ne te connaît pas, alors comment ose t’il dire ça ? Il n’a pas le droit de parler de toi ainsi ! Ce n’est qu’un lâche, sans ces chaînes qui ne me permettent aucun mouvements, il n’aurait pas…
Et je chante…
Tu te souviens ? Avant, quand je ne te trouvais plus. Je chantais et tu revenais aussitôt.
Tu viendra comme autrefois ? Tu ne vas pas m’oublier ? Non… tu ne peux…Non tu vas venir j’ai confiance en toi, pourquoi j’ai pu en doutée ? »

~*~
« Nous avons été envoyés de corvée de bois pour le feu. Enfin pour moi ce n’est pas vraiment une corvée puisque je suis avec lui…
Lloyd, lui au lieu de ramasser les branches, frappe dans un arbre. Il est souvent énervé et déprimé depuis que Colette est partie. Il pense que c’est de sa faute, malgré nos efforts , il ne nous écoute pas , il se persuade qu’il est incapable de la sauver.
Il continue de répéter des « m’en veux pas Colette ! M’en veux pas... »
Le pauvre… et moi je le plains. Je vois qu’il pense toujours à elle, il ne me voit que comme une amie. Et ça me fait mal et pourtant je m’accroche à mon rêve. Mais chaque jour il souffre de plus en plus de son absence. Mon espoir meurt car il ne l’oublie pas . C’est peut être mieux ainsi ?
Chacune des attentions qu’il lui porte me fait un peu plus mal. Je m’entête à me dire qu’il n’est pas pour moi. Mais je ne m’empêche pas d’y croire .
Il l’aime sa petite Elue.
Et c’est un homme d’honneur. Jamais il ne l’abandonnerait pour moi.
Quelque part, peut-être qu’il ne me plairait plus autant s’il était capable d’une chose pareille ? Je l’aime parce qu’il est beau, parce qu’il est gentil, et parce qu’il est droit, aussi.
Je ne voudrais pas qu’il se comporte comme …
Pourtant j’aimerai qu’il m’aime . En secret. En sachant bien que jamais, Jamais prononcer un mot de trop, jamais avoir un geste déplacé. Qu’il m’aime mais en aimant toujours autant Colette et que pour sauver les apparences, il retournerait auprès d’elle…
Et je continue de me bercer d’illusions.
Il s’est enfin arrêter de martyriser l’arbre, il est à présent assis et me sorts de mes réflexions en me demandant :
« Dis, Sheena à ton avis où est ce qu’il l’a emmenait ?
-Je ne sais pas Lloyd… »
Et oui à nouveau il parle de Colette mais que pouvais je attendre d’autre ?
« Quand est ce qu’on va partir la chercher ?
-Quand Raine l’aura jugé juste. »
Il essaya de cacher sa déception. Je voulais l’aider et pourtant je le faisais s’enfoncer d’avantage. Je tentais de le réconforter, je m’assis à coté de lui et je lui murmure
« Ne t’inquiète pas on va la sauver ! »
Il acquiesça en souriant. J’aime son sourire, il me donne l’impression d’être quelqu’un d’important… pour lui. Dans ses yeux elle est revenue… cette lueur que l’on appelle espoir. Elle venait de renaître grâce à cela ? »


You caress me, smoothly
Calm my fears and soothe me
Move your hands across me
Take my worries from me

Tu me caresses, facilement
Calme mes peurs, et calme moi
Met tes mains autours de moi
Enlève mes inquiétudes


Il est amoureux de Colette lui rappela sa conscience. Cette douloureuse pensée traversa son esprit .
Je sais. Se répondit-elle. Pourtant… Sachant pertinemment que cela ne mènerait à rien, Sheena se tendit légèrement, frôlant les lèvres offertes aux siennes… Le contact fut bref, presque inexistant…
« Oh mon dieu ! Qu’est ce que j’ai fais ?!
Qu’est ce qui m’as pris ? Il doit me prendre pour une folle… je l’ai embrassé ? Je n’y crois pas vraiment mais… »
La ninja se retira, mais elle fut retenue par un Lloyd rougissant mais souriant.
Les joues de la jeune invocatrice, prirent une teinte pivoine, elle se rassit à ses cotés n’osant pas croiser son regard. Ils ressemblait à deux enfants, d’une timidité extrême mais sincères.
Deux enfants… heureux, le cœur gonflé d’espoir, de rêves. Deux enfants se moquant de l’avenir, juste heureux d’être ensemble. Sheena posa sa tête sur l’épaule du jeune homme et ils restèrent là longtemps tous les deux. Le reste perdait de son importance…
Mais le temps ne passe-t-il pas vite dans les bras de celui que l’on aime ?

~*~

« Je n’arrive pas à dormir… C’est étrange, on se croirait à la régénération du monde…
Comme le sommeil m’avait été retiré je me contentais de vous regarder dormir. Il ne sont pas pareil, leurs sentiments se reflétant sur leur visage. Lloyd, souriait… toujours, un sourire à redonner l’espoir au plus déspéré, comme moi...
Malgré la douleur de ce monde il l’a gardé… Cet air angélique. Malgré ce monde si dur il sourit encore dans ses rêves. A quoi peux tu penser ? »
Colette passait ses doigts dans les cheveux de Lloyd toujours en dormi. Il lui inspirait une paix infini, une protection peut être. Juste dans son sourire un apaisement, une fuite de ce monde, ce monde parfois tellement injuste…
Elle déposa un baiser sur son front, puis elle se releva sans bruit.
Il sourit ,et dans un souffle il ajouta, ces trois mots…
Trois mots qui sont pour certain un réconfort, une confiance extrême, trois mots que certain attendront toujours. Que ce soit de la bouche de leurs amis ou de leur famille.
Et Il les a avoués, ses sentiments, oui il a avoués mais, Colette trembla face à ces mots. Depuis plus de dix ans elle attendait patiemment qu’il les lui confie mais ce n’est pas à elle qu’il…
Elle ferma les yeux faisant rouler deux larmes le long de ses joues.
Paisiblement il avait dit « je t’aime… »


I will sacrifice
I will sacrifice
All I have in life
To clear my conscience

I will sacrifice
I will sacrifice
All I have in life
Sacrifice, sacrifice
Je sacrifierai
Je sacrifierai
Tout ce que j'ai dans la vie
Pour nettoyer ma conscience


Je sacrifierai
Je sacrifierai
Tout ce que j'ai dans la vie
Sacrifice, sacrifice


« Et c’est un nom qu’il a prononcé ensuite, un nom… un nom que j’étais accoutumée à entendre, un nom qui ne m’a jamais fait si mal… Ce nom que je connais si bien, ce nom que je n’ai pas redouté et pourtant c’est lui qu’il a prononcé pas le mien, pas un autre…
Sheena… une lame mortelle, la perte de tout espoir. Et si je n’ai plus l’espoir qu’est ce qui me reste ?
Sheena, mon amie… pourquoi ? Inconsciemment tu viens certainement de tuer une partie de mon cœur. La partie qui me permettait de croire.
Mais je ne peux pas t’en vouloir ce n’est pas ta faute mais…
A quoi bon faire semblant d’y croire ?
Il les a murmuré ces trois mots, que je rêvais d’entendre depuis notre enfance mais il ne me les a pas adressés. C’est à toi qu’il les offert ces mots…
J’ai envie de crier, de pleurer, d’oublier, de…de… je ne sais pas.
D’être ailleurs, loin , ne pas l’avoir entendu. Je sais c’est égoïste mais je ne veux pas y croire mais pourtant c’est vrai…
Il y a beaucoup de rêves reflétés dans mes yeux. Je t’entrouvre la boîte de mes rêves
souhaitant très fort que tu pourras les voir.
Mais Je préfère croire aveuglément en la lumière ? Ou je crains l'obscurité ?
Je rêve...d'en juger . A quoi mes mains s'accrocheraient elles ?
Toujours aller de l'avant … mais contre quoi ? La solitude ?

Et jusqu'à quand continuerai-je à me battre ?
Mon ennemi doit être l'obscurité… ou bien c’est la peur.

Mais la lumière et l'ombre sont vraiment semblables maintenant je ne les différence plus.
Si on ferme les yeux on peut les voir faire partie de nous.

C'est un abandon de la lumière, un baiser donnait à l'obscurité.
C'est pour cela qu'il faut lutter et croire que la lumière peut nous libérer.
Mais c’est fini je n’y crois plus à cause d’un nom.
On m’a toujours dit que la lumière est salvatrice mais alors pourquoi s’éloigne t’elle, Pourquoi l’espoir disparaît ? Pourquoi je pleure ? »

~*~
« Elle reste silencieuse, tout le monde s’amuse vraiment à part elle. Sheena ne répond pas aux stupides répliques de Zélos, elle en rit presque. Ca fait bizarre…
Elle se contente de sourire en fixant un point dans le ciel , je me demande bien à quoi elle pense….
Je ne veux pas lui mentir. Plus j’y pense, et plus je comprends que je ne l’aime pas comme elle le souhaite.
Dans ses yeux, je lis de l’attente, et ce sentiment, si fort, qui lui serre probablement le cœur à force de non dits…
J‘ai essayé, pendant des mois, de faire comme si, de m’imaginer que…
Mais rien n’est né de cet entêtement hormis mon envie de fuir, de m’isoler. Oui, cette perspective de liaison avec elle m’a fait fuir aussi loin que je l’ai pu. Alors je suis venu ici me réfugier dans mes souvenirs. »


Can you fill me, solely
Deeper still and wholly
With your understanding
And your arms around me
Peux tu me remplir seulement
Toujours profondément et entièrement
Avec ta compréhension
Et tes bras autours de moi


« Je ne sais pas comment je vais lui annoncer, maintenant que j’ai pris ma décision, . Comment lui dire tout cela… Et pire… Comment lui dire que j’aime moi aussi, qui ne me l’a pas avoué…enfin pas vraiment.
Je sais que je vais probablement la blesser, plus sûrement qu’au cours de n’importe quelle bataille. Mais qu’y puis-je ?

Un coup de poignard finit bien par cicatriser un jour ou l’autre… à moins qu’il ne soit mortel. Cependant, j’ai enfin compris, que je devais me tourner vers mon possible futur. Tout comme Colette m’a confié ce qu’elle éprouvait pour moi, je dois aller voir la personne qui fait sourire mes jours.
Elle me fixe en souriant, je n’ose pas la regarder. Cette situation vas me rendre dingue…
Je ne dis pas par là que je ne l’aime pas, au contraire, je l’aime comme… une sœur.
Colette…
Oui je pense que je la considère depuis longtemps comme ma petite sœur, je veux la protéger, c’est bien le devoir d’un frère de cœur. C’est pour ça que je m’inquiète pour elle. Tellement fragile, j’ai peur de la faire souffrir. Non je ne veux pas !
Je ne veux pas qu’elle ai mal et pourtant… c’est moi qui vais lui en faire le plus.
Bon sang, le monde est mal fait !
Je suis obligé de la blesser, elle qui ne l’a jamais fait… »


Can you help me
Hold me
Whisper to me, softly
Move your hands across me
Take my worries from me

Peux-tu m'aider
Serre moi
Susurre moi, tendrement
Met tes mains autours de moi
Enlève mes inquiétudes



~*~
« Je me suis enfuie et personne ne s’en est aperçu , pas même lui… Je ne veux pas qu’il me voit comme ça.
Il est venu me voir, nous avons parlé longtemps comme avant…
Au bout d’un moment je lui ai demandée si j’étais importante pour lui. Il m’a répondu que oui.
Je lui ai ensuite demandée si il m’aimait, il m’a répondu que oui qu’il m’aimait… que j’étais comme sa petite sœur.
J’avais tellement envie de pleurer mais je ne l’ai pas fait, j’ai réussi à sourire. Et ça me fait mal je l’ai encore fait…
J’ai encore menti. Je lui menti encore une fois…
J’ai fait comme si cela ne me faisait pas souffrir comme si je ressentais la même chose. Quand enfin il s’est éloigné, je me suis mise à courir je n’en connais pas moi même la raison. Peut être en étant loin de lui, je pensai que je souffrirai moins ?
Non je ne veux pas pleurer, je ne peux pas mais j’en ai tellement envie… »



I will sacrifice
I will sacrifice
All I have in life
To clear my conscience
I will sacrifice
I will sacrifice
All I have in life
Sacrifice, sacrifice
Je sacrifierai
Je sacrifierai
Tout ce que j'ai dans la vie
Pour nettoyer ma conscience


Je sacrifierai
Je sacrifierai
Tout ce que j'ai dans la vie
Sacrifice, sacrifice



« Il me considère comme sa sœur…
Seulement comme une sœur ,jamais des mots m’ont faits si mal. Il ne l’a pas compris, je voulais me sacrifier pour lui, parce que je l’aime, pour qu’il soit dans un monde parfait. Pour qu’il soit heureux, ma mort me semblait un minuscule sacrifice.
Et là ma vie n’a plus aucune importance. J’ai tellement était stupide, de croire qu’il pouvait…
Je déteste ça… à peine j’ouvre les yeux et je les vois, je l’entends murmurer son nom. Chaque fois qu’il le dit est pour moi comme une gifle.
Tout ça à cause de ces maudits sens d’ange…
Sens « d’ange »… Je ne suis plus un ange, Il a brisé mes ailes, je suis figeais au sol…
Je peux que regarder le ciel, cet endroit que je ne rejoindrai plus.
J’étais sa confidente, sa meilleure amie, mais maintenant Sheena m’enlève ce rôle.
Et j’essaye de le haïr, oui je voudrais tellement le détester mais c’est impossible , je ne le peux pas !
J’aime l’assassin de mon cœur. Cela serait si simple si je le détestait , ma peine serait bien moins lourde à porter.
Je me perds dans mes souvenirs… je les regardes à nouveau.
Tout me rappelle avant… Isélia, nous…
Je me rappelle... de ce soir il y a un an.
C’était le jour de mon quinzième anniversaire, il m’avait promis de venir me voir. Je l’avais attendue toute la journée, mais comme il ne venait toujours pas je me suis allongée dehors près d’un arbre et j’ai dû m’endormir en l’attendant.
Le matin, j’ai eu la surprise de le voir, à mes cotés. J’étais heureuse. Je ne pourrai décrire ce que j’ai ressenti à ce moment là. Tous mes soucis étaient comme envolés.
Il était là, que pouvais-je demander de plus ?
Mais le présent n’ai pas aussi doux, enfin pour moi…
Je voudrais être aveugle pour ne pas les voir, juste revivre mon passé.
Etre sourde pour ne pas l’entendre lui parler juste pour me rappeler nos discussions…
Etre ailleurs pour qu’il se souvient… »


I will sacrifice
I will sacrifice
All I have in life
To clear my conscience
Je sacrifierai
Je sacrifierai
Tout ce que j'ai dans la vie
Pour nettoyer ma conscience



« Je tombe à mon habitude mais cette fois je ne me relèverai pas. Je ne veux pas qu’il voit mes yeux rougit par les larmes mais mon chagrin est trop fort je pleure malgré moi…
Et maintenant Sheena tu l’attendras à Mizuho adossée à un arbre. Tu attendras son retour, juste pour un sourire, juste pour te dire que tout va bien parce qu’il est revenu, juste pour une seconde…
Je ne t’en veux pas à toi non plus, nous sommes pareilles toutes les deux. Tu occupes son cœur, moi aussi mais moins …je ne suis pas comme toi , je suis sa « sœur »…
Si pour que quelqu’un soit heureux un autre doit être dans le malheur, si pour qu’il ait l’espoir je dois abandonner mon cœur, cet échange n’est pas tellement difficile…
Et je me déteste de ne pas lui en vouloir, de ne pas le détester, même un peu, de ne pas le détester du tout…
Les larmes me brûlent les yeux, si il savait à quel point c’est douloureux… Mais personne ne l'entend cette souffrance. Personne ne la voit… Je sais bien au fond de moi, que c'est insignifiant, ce que je ressent… mais…
A présent j’en suis sûre je vais me sacrifier…
Pour le monde, pour lui.
Comme ça jusqu’à la fin de ses jours, il saura que quelqu’un l’aimait tellement ,qu’elle a donnée sa vie pour lui… »



I will sacrifice
I will sacrifice
All I have in life
Sacrifice, sacrifice
Je sacrifierai
Je sacrifierai
Tout ce que j'ai dans la vie
Sacrifice, sacrifice

Putain... Saloprie d'annonces google, je sens que je vais devoir payer de ma poche pour qu'elles s'enlèvent du forum et que j'arrête de perdre mes posts à cause d'elles ...


Bon, j'avais fais un relevé de fautes, et, excuse-moi, je n'ai pas l'envie de le recommencer. Sache juste qu'il n'y a pas mal de faute et que tu devrais faire relire le texte à quelqu'un pour les corriger, Nico ... Nan, laissons le bosser, quelqu'un d'autre par exemple.
L'histoire est toujours aussi bien, toujours sublime, la longueur toujours aussi bien, tu fais même plus long que mes chapitres de fic, de quoi pourrais-je me plaindre ?
J'ai particulièrement apprecié cette phrase :
"… Je ne suis plus un ange, Il a brisé mes ailes, je suis figée au sol…"
Très belle tounure de phrase.

Bonjour ou plutot bonsoir aujourd'hui il pleut( me donne beaucoup d'inspiration ^_^) et j'écris une one shot qui ne sera pas triste pour une fois mais ça vas pas etre un pur comique comme il y a Kratos peu de chance que cela soit drole. Enfin donc J'écris une one shot sur Raine Kratos et la pluie voila! ^^
Et Grande soeur je te le fairai corriger quand elle sera fini! ^_-
Bye!
Ze vous aimeuh!

Je me ferais une joie de te la corriger.

Si seulement la pluie pouvait tomber…
Feist, Let It die

« Maman. Il va pleuvoir… encore une fois. »

Elle avait toujours aimé la pluie. Depuis aussi loin qu'elle s'en souvienne.
Elle aimait cela depuis qu'elle était toute petite.
Les jours pluvieux, elle avait pour habitude de se blottir dans une couverture et de s'asseoir auprès d'une fenêtre pour la regarder tomber. Dans ces moments-là, elle se sentait toujours calme et apaisée. C'était surprenant qu'une intempérie puisse avoir ce genre d'effet sur elle.

« Les jours d'orage avaient toujours été mes préférées. Les grondements du tonnerre me rappelaient selon mes souvenirs, la voix bourrue de mon père et les bruits légers et réguliers de l'eau qui tombait, la mélodie fredonnée par ma mère que je ne reconnaîtrai jamais… elle a tellement changée depuis ça. Parfois j’aimerais lui dire, mais je n’ai pas à partager ma peine.
Et tout les deux me berçaient jusqu'au sommeil.
Petite, je me disais souvent que j’étais la fille de la pluie et du tonnerre et j’avais tout fait pour que mes « parents » soient fiers de moi.

En grandissant j’avais découvert une autre raison d'aimer la pluie.
Je ne me rappelais plus je devais avoir seize ans, j’étais sortie dehors il pleuvait…
La vie, être demi-elfe, mentir , prétendre être des elfes, le rejet, la honte, la haine toutes ces choses étaient tellement dures, sources de souffrance, je ne les supportais plus !
J’ai craquée, je me suis mise à pleurer, pourtant je m’étais promis de ne plus pleurer pour montrer à Génis qu’il fallait garder courage, ne jamais céder ! Je ne voulais pas qu’il me voit dans cet état pitoyable. Lui qui me considère comme un exemple, me voir détruite à ce point ? Non ! Je ne voulais pas !

La pluie m'avait écoutée et bizarrement protégée. Elle avait empêché mon frère, qui était venu me ramener au chaud, de voir mes larmes.
Il m’était arrivé de nombreuses fois de sortir en plein orage, de pleurer et de rentrer trempée jusqu'aux os un léger sourire sur les lèvres. »

Elle le faisait encore.



Let it die and get out of my mind

Laisse le mourir et sortir de mon esprit

We don't see eye to eye

Nous ne voyons pas les choses d'un même oeil
Or hear ear to ear

Ou entendons les choses d'une même oreille



Quand elle n'avait pas le moral, elle quittait sa maison douillette, laissant Génis dormir, et allait faire un tour à pied sous l'averse. C'était comme appeler sa famille dans les moments de doutes. Cela l'aidait à se remettre les idées en place, et elle avait la ville pour elle. Peu de personnes avaient l'idée de sortir sous un torrent d'eau.

« Récemment, j’ai trouvé une autre raison d'aimer la pluie et à chaque fois que j’y pensais cette idée me faisais sourire.
Si je l'aimais de plus en plus c'était parce que lui la détestait. Il détestait son odeur, le ciel gris qui l'accompagnait à chaque fois mais plus que tout, il détestait son coté mouillé.
Je lui avais dis un jour qu'il était inutile sous la pluie.

Il pleuvait à torrent.
Kratos avait attendu dans un coin de la classe, la fin de mon cours pour partir entraîner Lloyd. Je lui avais dis que cela ne servait à rien de combattre par un temps pareil, qu’il avait plus de chance de se blesser lui ou Lloyd en glissant. Cette remarque fit rire Colette.
Lloyd avait déclaré qu’un jour d’entraînement en moins était génial ; il reprit sa place auprès de Colette , bien décidé de ne pas bouger pendant un bon bout de temps.
Son père a tiré une tête de six pieds de long.
Le moins que l'on puisse dire était qu'il l'avait mal pris. Il n'y avait qu'à voir le regard qu'il jetait au ciel quand les nuages finalement crevaient. »

Rien que de repenser à ce moment, elle se mit à rire.
A présent il prenait les intempéries comme une insulte personnelle et refusait de travailler ces jours-là.

Elle se demandait souvent si ce n'était pas plutôt par fainéantise que par réelle animosité.
Il lui avait demandé un jour si elle aimait les orages. Elle avait répondu par l'affirmative. Quand il lui avait demandé pourquoi, elle lui avait tout raconté en laissant tout de même de coté la dernière raison : celle qui le concernait.

Bien qu'elle pensât connaître la réponse, elle lui retourna la question.
Il la regarda un moment avant de murmurer.

« Certaines choses ne devraient pas être dévoilées. »


Don't you wish that we could forget that kiss?

Ne souhaites-tu pas que nous oublions ce baiser ?
And see this for what it is

Et voir cela pour ce que c'est



~*~


C’était le premier jour de « congé » du mercenaire depuis des semaines. C’était devenu tellement rare, qu’il avait prévu de faire bien des choses qu’il repoussait sans cesse, mais au final, il ne se décidait pour rien. Quand cette date retentit…
« J'ai toujours refoulé les émotions et sentiments que je ne maîtrisais pas et maintenant mes souvenirs sont comme des cicatrices causées par mes regrets...

On me reproche souvent de ne pas montrer mes sentiments.

Mais ne se sont ils jamais demandés si seulement je pouvais les exprimer ?
Se sont-ils dit que c'étais dur pour moi de le faire peut être ?
Je crois qu'au fond ils n'ont en rien à faire.

C'est peut être pour ça que je les garde pour moi car je me protège des éventuelles trahisons ou des éternels questionnements sur le pourquoi du comment de ce que je ressent.

Peut être que simplement je ne me sens pas réellement prêt à livrer
tous mes secrets, ou bien peut être que je n’ai plus de sentiments, que lors de notre folie du Cruxis, ils ont tous été détruits ?
Anna si tu me voyais à l’heure qu’il est, tu aurais sans doute honte de moi, je te comprends. »


The saddest part of a broken heart

La plus triste part d'un cœur brisé

Isn't the ending so much as the start

N'est pas tant la fin que le début


~*~

Elle avait traînée durant une bonne partie de la matinée, son regard se posa sur le calendrier. Cette date ! Elle lâcha la tasse qu’elle tenait dans les mains quelques instants auparavant qui se brisa, répandant le liquide au sol.
Génis lui demanda ce qui se passait, ce n’était pas le genre de Raine de briser ses affaires. Elle lui répondit que ce n’était rien mais…
Oh non pauvre Lloyd ! Comment avait-elle pu oublier ? Depuis plusieurs jours elle l’avait surpris en discussion avec Colette qui demandait si il voulait qu’elle vienne avec lui pour la voir. Pour savoir si il tenait le coup…

Aujourd’hui cela faisait quinze ans que sa mère est morte…
Elle décida de le voir sur la tombe d’Anna, peut être qu’elle serait plus une intruse qu’autre chose mais un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal.
Le temps était clément sans être particulièrement chaud .

Lorsqu’elle arriva en vue de la tombe, elle eu la surprise de découvrir que quelqu’un s’y recueillait déjà. D’après ce qu’elle pouvait en juger de là où elle se trouvait, il ne s’agissait pas de Lloyd. Celui-ci venait toujours en compagnie de l’Elue. Et la personne devant la tombe était vraisemblablement seule.
Ce ne fut que lorsqu’elle fut à proximité de l’inconnu qu’elle reconnu en lui Kratos Aurion. Chose très étrange, il parlait seul.

Il avait troqué son éternel uniforme de mercenaire pour des vêtements de deuil . Le noir…
Raine avait toujours haï cette couleur, chaque fois qu’elle voyait quelqu’un en porter c’est que la mort avait encore frappée ! C’est pourquoi elle ne l’avait pas reconnue aux premiers abords.
Elle lui adressa un faible sourire.

« Bonjour Kratos.
-Je ne pensais pas vous trouver ici.
- C'est-à-dire que je ne pensais pas venir non plus, mais je ne sais pas. J’ai senti le besoin de voir comment Lloyd allait puisque… »

Elle n’osait pas dire devant lui puisque sa mère est morte depuis déjà 15 ans. Bien qu’elle n’ait pas achevé sa phrase, le mercenaire ferma les yeux comme pour ne pas qu’elle puisse lire la tristesse dans ses yeux.
« Vous n’avez pas besoin de vous justifier. »
Ils restèrent silencieux encore quelques minutes, chacun plongé dans ses propres souvenirs.

Soudain, le vent tourna, le ciel se couvrit et les premières gouttes commencèrent à tomber.
Le visage de Kratos se crispa. Ce n’était un secret pour personne qu’il détestait la pluie. Le souvenir de son affrontement verbal contre Raine et de son humiliation était gravé à vie dans sa mémoire. Pour la première fois il ne paraissait pas invincible…
Rien que ça était étrange, Kratos celui qui poussait toujours les autres à aller de l’avant. Aujourd’hui il n’était plus le puissant séraphin, il était juste Kratos quelqu’un comme les autre ressentant la douleur , la peine.
Elle n’avait plus de lui la même image

« Maintenant, je le vois et cela me rassure que tu souffres.
Tu es humain, tu es malgré tout différent à cause de ça. Je comprends que tu puisses souffrir, et j’aimerais tellement t’aider mais comment ?
Je ne sais rien de toi ou presque alors comment pourrai-je t’aider à avancer si je ne sais rien ? Et je m’en veux à présent de ne pas t’aider, d’avoir cru que jamais tu n’aurais besoin d’aide.
Mais qui pouvais le dire ? »

It was hard to tell just how I felt

C'était dur de dire juste ce que je ressentais

To not recognize myself

De ne pas me reconnaître



« -Je … suis désolée.
- Vous n’avez pas à l’être…
- Je comprends votre souffrance.
-Non vous ne comprenez pas ! Vous ne savez pas ! Comme si d'une certaine manière tu n'étais pas chez toi
Et que personne ne te comprenait ? As tu déjà voulu fuir ?
Es-tu seulement resté dehors la nuit le plus loin d’eux pour que personne ne t'entende hurler?

Non Tu ne sais pas ce que c’est …quand tout va mal .
Tu ne sais pas ce que c’est d'être comme moi !

Tu ne sais pas de te raccrocher a une chose dans ce monde ! Tu n’as pas suivi un ami dans un rêve de folie, De vouloir ramener les gens à la vie !
Non tu ne sais pas ! Tu ne sauras jamais. Il avait confiance en moi, je l’ai trahi, et tué. Tout comme Anna ! J’ai reproduis ce que je lui avait juré de ne plus faire.
Alors comment pourrais tu comprendre ?

J'ai toujours vécu en croyant qu'on pouvait rester seul quand on est assez fort.
Seulement je crois avoir eu tort ma vie est un recueil d'échecs cuisants…
J'ai toujours vécu en pensant que personne n'éprouvait pour moi le moindre sentiment
J’étais comme aveugle devant l'amour.

Seulement j'ai toujours vécu en étant convaincu au plus profond de moi que je n'y avait plus droit...
Et à cause de moi…Anna est morte ! Et rien de ce que je pourrais dire ne pourra le changer, personne ne pourra jamais changer ça ! A cause de moi mon fils est obligé de vivre sans sa mère.
A nouveau j’ai fuis mes engagements, je ne me suis pas occupé de lui non plus, j’ai abandonné encore une fois les personnes qui m’étaient chères ! »
Mais la pluie fine se transforma rapidement en averse d’été et maintenant c’étaient des cordes qui tombaient .Et pourtant ils ne bougeaient pas, ils se dévisageaient tout deux. Raine cherchant un moyen de l’apaiser, et l’autre pour savoir si elle le haïssait, si elle avait pitié de lui ,si elle…
« Qu’on le veuille ou non… la vie continue »

Anna est morte, elle ne passera plus jamais cette porte. Je n’entendrai plus jamais sa voix . Anna ne me montrera plus jamais les peintures, sculptures qu’elle venait de finir. Anna n’est plus là, elle ne le sera plus jamais, elle ne reviendra pas ! »

Kratos fixait la pierre tombale. Anna aurait détestée cette tombe, elle l’aurait décorée, elle nous aurait harcelé pour savoir ce que nous pensions de la façon dont nous l’avions changée. Elle l’aurai peinte, elle aurait posée des fleurs colorées pour chasser cette impression de deuil. Anna, elle n’aurait pas supporté cette horrible tombe.
Mais jamais elle ne l’ornera. Elle ne le fera pas puisque elle est loin, très loin…

Le regard perdu dans le vide. Loin, si loin du monde des vivants, trop loin pour qu’elle aille le chercher dans les abysses où son esprit se perdait.


And after all

Et après tout

It won't take long to fall in love

Ça ne prendra pas longtemps de tomber amoureux



Et cette pensée faisait mal à Raine, bien plus que si on lui enfonçait une lame brûlante dans le cœur.
Elle était en mesure de le sauver de toute mort ou blessure physique, au péril de sa vie s’il le fallait. Mais elle se sentait complètement incapable de le sauver de ses angoisses et du précipice dans lequel il s’enfonçait.

« Anna ne verra pas notre fils grandir. Elle ne sourira plus jamais. Anna est partie, peut être qu’un jour elle reviendra ? Non ce n’est pas possible, elle n’est pas partie ! Elle est simplement, tout simplement…Morte. »

Raine écarta une mèche écarlate ,qui avec la pluie tirait à présent sur le brun, et posa sa main sur la joue de l’ange.
Ce regard… elle l’avait à peine aperçu et pourtant elle avait ressenti un désespoir et puis… rien, plus rien.

Elle prit son visage entre ses deux mains. Son regard était mort. Aussi mort que sa femme l’était.
Raine se pencha vers lui et posa ses lèvres sur les siennes.
Elle sentit une réponse, timide d’abord puis dévastatrice, comme inspirée par le désespoir.
Ce n’était pas arrivé ? C’était impossible ! Ils ne venaient pas juste de s’embrasser ?


The saddest part of a broken heart

La plus triste part d'un cœur brisé
Isn't the ending so much as the start

N'est pas tant la fin que le début


Ils étaient si différents, opposés, même. Pourquoi auraient-ils fait une chose pareille ?
Vraiment, qu’est-ce qui leur était passé par la tête ?
Kratos la regardait avec un air de totale incompréhension.
Mais ses yeux avaient retrouvé une lueur qui ne s’y trouvait plus depuis qu’il sombrait dans son passé.

Il ne savait pas s’il serait capable de la regarder dans les yeux de nouveau après ce qui venait de se passer…

« On devrait peut être… commença-t-il.
- Oublier ce qui vient d’arriver ? finit elle.
- Oui. Il… Il ne s’est rien passé. dit il en hochant la tête. »

Mais au fond d’eux, ils savaient qu’ils n’arriveraient jamais à oublier, et que ce baiser les hanterait pour toujours.

« Comment était-ce arrivé ?
Rien ne devait se passer entre nous.
Et bizarrement, cette idée me fait souffrir.
Pourquoi ça faisait si mal ? Ce n’était qu’un homme comme les autres, après tout.
Je devais arrêter de penser à ça…
A lui.
Pourquoi a-t-il fallu que ça arrive ? De toutes manières c’était impossible, car je devrais lui survivre si...Comment pourrais-je ? Je ne pourrais pas, donc ça ne sert à rien de croire que… »

Pourquoi avait-elle tous ces drôles de sentiments pour lui ?
Mais quels étaient ces sentiment, au juste ? Ils lui étaient complètement inconnus.
L’ange qui gardait les yeux baissait , regarda la demi elfe dans les yeux avant d’ajouter :
« Je ne veux pas oublier… »


The tragedy starts from the very first spark

La tragédie commence par la toute première étincelle

Losing your mind for the sake of your heart

Perdant la tête simplement pour ton cœur


C’était possible qu’ils finissent le cœur brisé, mais ils s’en moquaient. Tout ce qui importait, c’était l’instant présent.
Et à cet instant, ils se sentaient bien.

Malheureusement Lloyd et Colette les observaient par une fenêtre de la maison. Grâce à leurs ouies particulièrement développé, ils ne rataient rien de la scène.

« Alors c’est pourquoi tu détestes tant la pluie ? demanda Lloyd doucement.
-Quoi ? dit Colette surprise par une telle question.

Mais Kratos l’a dit c’est parce qu’Anna n’aimait pas les jours pluvieux et que… »

Elle n’eu pas le temps d’achever sa phrase qu’elle fut interrompue par l’épéiste.

« -Non, la vraie raison…

Mais quel menteur !

C’est l’un de mes seuls souvenirs d’elle mais Maman adorait plus que tout les jours de pluie…

Elle disait que la pluie était la peine cachée d’une personne. Elle pouvait passer des heures à fixer la pluie coulant sur les carreaux de la maison. Et elle chantait pour redonner espoir aux personnes déprimées qui avaient crée cette averse.

Elle voulait partageait avec eux sa compassion et sa grande gentillesse. Papa m’avait assurée que ce dont je me souvenais était la vérité alors pourquoi ?
Il me surprendra toujours !

- Je ne sais pas… »
Dirk regarda les deux anges un moment et sourit avec douceur en répondant.
« Il est monnaie courante de détester sa future belle-mère, Lloyd »


The saddest part of a broken heart

La plus triste part d'un cœur brisé

Isn't the ending so much as the start

N'est pas tant la fin que le début







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Techiquement mon Grand frère a corrigé les fautes

Je redis ce que j'ai dis sur JVC. MAGNIFIQUE.

N’être qu’un être
Evanescence Missing


Encore une fois, en lui parlant, elle revoyait ces images de « son » passé, ces images douces et cruelles, qui la torturaient, justement parce qu'elles étaient si rares, parce qu'elle ne les comprenait pas. Peut être ne lui appartenait pas, ces visions ? Peut être que se sont de cette « Martel » pour laquelle elle a été crée ? Mais en restant près de lui , elle se prenait à croire quelle avait quelques sentiments humains comme la peine mais ce n’était pas possible.
Elle voulait devenir humaine. Elle voulait se rappeler. Elle voulait une âme.
L'âme. Elle n'était même pas sûre de vraiment comprendre ce que c'était. Elle savait que l'âme était une forme. Au sens le plus primaire, terrestre, c'était l'absence d'âme qui différenciait un être sans vie, monstre sans forme, d'un humain. On ne pouvait pas la remplacer. Mais au sens spirituel, l'âme ,la forme était ce qui fait qu'un être humain est unique, qu'il n'est pas déterminé par ce qu'il vit et par ce qu'on lui apprend, mais par une petite flamme, qui est lui. Inimitable, qui ne s’éteindra qu’ à sa mort.
A la place, les gens comme elle avait un...non il n’avait rien juste un cœur de métal débranchable, facilement remplaçable…

Please, please forgive me,
S’il te plait, s’il te plaît pardonne moi,
But I won't be home again.
Mais je ne serai plus à la maison

Pourtant elle détestait cette identité. Elle était la seule. Peut-être qu’elle aussi fuyait ce qu'elle était, on ne pouvait jamais savoir ce qu'elle pensait.
En tout cas, Tabatha n'était pas ce qu'elle voulait, et elle haïssait cette chaleur dans son ventre qui n'aurait pas dû être elle. Elle se concentrait alors sur d'autres désirs : satisfaire son maître, qu’elle ai ainsi un semblant d’impression d’utilité Mais elle ne pouvait pas fuir éternellement, elle voulait une âme humaine, à la place.
Elle ne savait pas exactement ce qui se passerait alors. Mais elle se souviendrait. Elle comprendrait tout. Elle comprendrait le sens de ces mots d'amour qui résonnaient dans son esprit comme une lancinante comptine en langue étrangère.
Elle s'était dit dans une rêverie qu'elle aurait aimé laisser Martel prendre sa place, elle avait espéré qu’à travers cette fille, elle pourrait comprendre.
Mais ce n'était pas possible, bien sûr, parce qu'il ne voudrait pas, la seule tentative de la recréer à travers son corps à échouée.
Laissant juste une poupée désarticulée, hantée par des images, de vagues souvenirs, d’une personne qu’elle n’est pas. Qu’elle ne sera jamais. .

Maybe someday you'll have woke up,
Peut-être il y a eu des jours, tu aurais voulu te lever,
And, barely conscious, you'll say to no one:
Et, à peine conscient, tu aurais pu dire à personne :
"Isn't something missing?"
Est-ce que quelque chose manque ?


« Tabatha
Ce n'était pas elle.
Ses yeux, cet air vide… Non ce n’était pas elle ne lui ressemblait que physiquement et même ce détail n’était pas entièrement exact.
Cette façon de sourire… non elle n’avait rien à voir avec ma chère sœur! Impossible de revoir l’âme de Martel ! Rien que de la voir, cet erreur, une ridicule imitation… Et à présent elle se prends pour ma sœur !
Cela me rends malade ! Elle est tout simplement inutile ! Les morts ne reviennent pas à la vie. Mais Martel n’est pas morte donc il faut que je continue à m’accrocher à notre rêve pour nous, pour elle.
Comme ça elle pourra voir de ses propres yeux notre nouveau monde.
Celle qui se tenait en face de moi n'était pas vivante, juste une coquille vide, sans âme. Même si elle avait eu ses souvenirs, cela n'aurait rien changé. »

Tabatha.
L'incarnation de la souffrance. Voilà à quoi il en est réduit, faire fabriquer ce corps artificiel pour une sœur perdue depuis si longtemps… trop longtemps. Et voilà pourquoi il ressentait ce trouble qui dépassait celui qu'aurait éveillé la seule ressemblance physique.
Rien de plus.

Ou bien pour protéger le futur plutôt que de vivre sur le passé ; c'est ce qu'il avait pensé quand il avait rejoint les demi-elfe à Exire. »


You won't cry for my absence, I know –
Tu ne veux pas pleurer pour mon absence, je sais
You forgot me long ago.
Tu m’as oublié il y a longtemps

Il pensait avoir compris que son but était de les protéger. Mais c'était faux. Le passé l'avait rattrapé. Il avait découvert que par sa seule présence il les mettait en danger. Il avait découvert qu'ils le haïraient de toute façon pour avoir utilisé les esprits originels et le mana de cette manière.
Et qu'ils n'avaient pas tort. Cette vie au milieu de gens qui étaient proches de lui était probablement trop douce pour lui.
Cela avait probablement été une faute d'y penser.


Tabatha.
Il l'avait méprisée. Il l'avait rejetée. Il lui avait dit que cela ne servirait à rien si elle devenait humaine.
Et il la haïssait, elle le sentait, maintenant. Il lui en voulait de ne pas être sa sœur, de ne pas être celle qu’il voulait qu’elle soit.
Il lui en voulait d’avoir échoué, de ne pas avoir cédé sa place à Martel. Elle se serait réjouie de pouvoir l’aider, alors que la même obligation lui aurait peut-être été pénible, dans un passé lointain. Mais elle n'aurait même pas cette satisfaction
Elle ne pouvait rien faire contre Mithos. Elle aurait dû ne rien faire du tout, et attendre, mais elle ne pouvait s'empêcher de le suivre.
Il était sorti et naturellement elle était partie à sa suite. Un flan de la falaise se décrocha.Ce coup-ci cela serait fini ou bien le temps de ses réparations serait juste plus important que les fois précédentes. ce n’était pas si important juste un être sans vie...
Elle avait beau survivre a toutes ses morts, elle continuait à détester ça, et elle avait eu un geste de recul. Ce n'aurait pas été si grave, pourtant...


Am I that unimportant...?
Suis-je si peu importante ?
Am I so insignificant...?
Suis-je si insignifiante ?
Isn't something missing?
Est-ce que quelque chose manque ?


Mais c'est alors qu’il s'était jeté devant elle, pour la protéger, et avait été blessé. Quelques secondes plus tard, elle était assise à coté de lui. Essayant de le dégager.
« Pourquoi avoir fait ça ? Demanda t’elle machinalement.
. Ne pense pas que je voulais te protéger mais mon corps a agi tout seul. »
Il était gravement blessé. Elle l'avait pris dans ses bras, sans espoir de le soigner, pourtant, peut-être pour le réconforter. Et elle ressentait encore cette chaleur dans son ventre et ce bouillonnement de son sang et elle détestait ça mais ce n'était peut-être pas si mal, pour une fois. C’était ça que Martel pouvait ressentir quand elle était avec son frère ?
Elle était triste parce qu'il était si gravement blessé et heureuse parce qu'il l'avait protégée et elle ne savait pas si elle devait sourire ou prendre l'air grave, elle ignorait ce qu'étaient les larmes.
Et elle avait ressentit l'envie de dire elle aussi ces mots qu'elle ne comprenait pas, de lui dire "Je t'aime mon frère." ou, parce que cela n'avait pas vraiment de sens, de dire "Je t'aurais aimé si j'avais été humaine." ou "quand je serai humaine" mais à y réfléchir, cela n'avait pas vraiment de sens non plus.

Alors elle n'avait rien dit. Elle l'avait juste serré dans ses bras un peu plus fort, avant de l'aider à gagner l’intérieur de la maison.


Isn't someone missing me?
Est-ce que je manque à quelqu’un ?
Even though I'd be sacrificed,
Quand même j’ai était sacrifié,
You won't try for me, not now.
Tu ne veux pas essayer pour moi, pas maintenant.